Quinze organisations de défense des droits humains ont fait part, lundi, de leur profonde préoccupation face aux « incitations à la violence ». Et ce, contre de nombreux journalistes, au lendemain de la proclamation des résultats du double scrutin législatif et présidentiel.
« Les agressions ciblent des journalistes et des commentateurs de stations de radio et de chaînes de télévision privées ». C’est ce qu’ont fustigé ces organisations dans une déclaration conjointe.
En effet, ces organisations ont exprimé leur conviction que les médias sont tenus de respecter la déontologie journalistique. Ils doivent avoir une attitude positive à l’égard des décisions prises par les instances de régulation.
Elles considèrent que l’incitation à la violence et de telles agressions sont une violation flagrante de la liberté d’expression. Voire même une menace sérieuse pour la sécurité des professionnels du métier.
Pour ces organisations, la vague d’incitation à la violence rappelle, à titre d’exemple, les faits survenus de 2012. Soit quelques semaines après la constitution du gouvernement de la « troïka ». Cela s’est étendu jusqu’à la période antérieure aux dernières élections présidentielles et législatives.
Elles ont cité l’orchestration de campagnes d’incitation à la violence à l’encontre des journalistes des médias publics et plus particulièrement l’Établissement de la Télévision nationale sans omettre les menaces de vente de médias publics au secteur privé.
Enfin, les 15 organisations des droits humains ont appelé toutes les composantes de la société civile à davantage de vigilance. Mais aussi à œuvrer en commun pour préserver les acquis de la société tunisienne. Et ce, en matière de liberté d’expression, de liberté d’information et des libertés académiques. Celles-ci sont un pilier fondamental dans toute société démocratique.