L’organisation Amnesty International appelle le président de la République nouvellement élu, Kaïs Saïed, à consolider la protection des droits de l’Homme en Tunisie. Et à mettre fin immédiatement aux violations commises au nom de la sécurité. Notamment le recours abusif aux procédures de l’Etat d’urgence.
En effet, déjà le 24 octobre 2018, Amnesty International relevaient des restrictions à la liberté de circulation. Les autorités tunisiennes les mettraient en place pour des questions de sécurité. Alors que selon l’organisation, elles sont souvent arbitraires, trop générales et discriminatoires. Ceci constitue, selon l’ONG, une violation des droits fondamentaux.
Ainsi, Amnesty International exhorte le président élu à hâter le processus de justice transitionnelle. Et ce, à travers la publication du rapport de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) au Journal Officiel de la République Tunisienne. Mais aussi en incitant le prochain gouvernement à adopter une stratégie claire pour appliquer les recommandations de l’IVD.
Dans ce sens, Amnesty International rappelle que l’IVD soumettait aux chambres judiciaires spécialisées 173 dossiers. Ils concernent des cas avérés de violations des droits de l’Homme.
Enfin, l’ONG revient sur les condamnations à la peine de mort que les tribunaux tunisiens continuent de prononcer. Et ce, dans des affaires de lutte antiterroriste. Bien que la peine de mort n’ait pas été appliquée en Tunisie depuis 1991.