La FAO et le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche lancent un projet. Il vise à renforcer le partenariat public-privé (PPP). Et ce, dans l’agriculture et en particulier dans les services de vulgarisation agricole et conseil (VAC).
Ainsi, réparti sur deux ans, ce projet bénéficie d’un partenariat entre la FAO et l’Agence de vulgarisation et de la formation professionnelle agricole (AVFA). Objectifs:
- Réformer le système de vulgarisation agricole;
- Renforcer le rôle de la vulgarisation au niveau des régions;
- Fournir aux agriculteurs un encadrement adapté et basé sur des méthodes innovantes.
C’est ce qu’annonce la FAO dans son communiqué, ce mercredi.
L’UTAP, partenaire clé
Et l’acteur clé de ce partenariat est l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP). Et ce, au vu de son expérience et son engagement dans l’encadrement des agriculteurs.
En effet, le projet appuiera le renforcement des capacités des vulgarisateurs et autres partenaires publics et privés en mesure d’assurer le rôle de conseil, d’accompagnement et d’organisation des producteurs. Il ouvre la porte à un partenariat réussi entre le gouvernement et les acteurs privés, au profit des petits agriculteurs familiaux. Notamment ceux qui cherchent un conseil agricole fiable, de proximité et qui répond à leurs attentes.
Par ailleurs, la FAO et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) estiment qu’il y a au moins 500 millions d’exploitations agricoles familiales dans le monde. Elles occupent une grande partie des terres agricoles. Et elles produisent près de 80% de la nourriture au niveau mondial. Ceci nécessite un service de conseil agricole efficace. Son rôle est de vulgariser les informations nécessaires et les transmettre à temps aux agriculteurs.
Demande de conseil et de vulgarisation agricole en hausse
En outre, dans son allocution d’ouverture, Philippe Ankers, soulignait: « Nous observons une hausse de la demande pour les services de vulgarisation agricole et conseil (VAC) adaptés aux besoins de ces petits exploitants. Il s’agit de concevoir des paquets technologiques à transférer aux agriculteurs et mieux communiquer avec eux. Tout en encourageant l’innovation et la créativité. » Ainsi, s’exprimait le coordinateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord et représentant en Tunisie. Et ce, lors d’un atelier de démarrage de ce projet.
De plus, il ajoute: « La VAC doit être capable de mobiliser les producteurs et écouter leurs besoins et demandes. Elle doit pouvoir les mettre en relation avec d’autres acteurs dans le système agro-alimentaire. Et faciliter l’apprentissage et l’innovation entre les différents acteurs. »
Dynamique de coopération entre la FAO et le ministère de l’Agriculture
De son côté, le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche Boubacar Al-Karay, exprimait la satisfaction du ministère quant à la dynamique de coopération avec la FAO en Tunisie.
Il appelle à « redéfinir le rôle du vulgarisateur agricole. Pour assurer la durabilité de l’agriculture et améliorer le revenu des petits exploitants. A travers un conseil agricole participatif et associatif ». Il met l’accent sur l’importance de l’utilisation des TICs dans la vulgarisation agricole.
Enfin, pour sa part, le représentant de l’UTAP, Naceur Amdouni, réaffirme « le rôle clé du conseil agricole dans la protection des secteurs agricoles et la pêche marine ». Il confirme que ce projet répond aux besoins immédiats du secteur et met fin à l’analphabétisme technologique auprès des petits exploitants.