Le sommet sur la Conférence Internationale pour la Population et le développement (CIPD) s’est déroulé du 12 au 15 novembre. Et ce, au sein du Centre de convention Kenyatta International, à Nairobi.
Plusieurs hautes personnalités venues des quatre coins du monde ont pris part à cette grande réunion à l’occasion des 50 ans de l’UNFPA et des 25 ans de la CIPD. Avec la Tunisie représentée par une forte délégation du secteur de la santé.
Rappelons qu’il y a 25 ans, en 1994, 179 pays avaient adopté un programme d’action historique au cours de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), tenue au Caire, en Égypte.
Il s’agit d’un programme d’action qui a mis en avant les droits, les besoins et les aspirations de l’être humain au centre du développement durable. Les 179 pays ont promis de lutter pour parvenir à un accès universel à la santé sexuelle et reproductive pour tous.
Aujourd’hui, le taux de mortalité maternelle s’élève à 45 sur 100 000 lors de l’accouchement, en Tunisie. Et pour être plus précis, le taux de mortalité est de 44.8 sur 100 000 selon les derniers chiffres de l’INS. Alors, le but est celui d’atteindre un taux au dessous de 30.
D’où l’objectif de ce sommet qui est de susciter plus d’engagement des Nations pour mettre fin aux décès évitables des mères et aux besoins non satisfaits en contraceptifs modernes. Ainsi qu’aux violences sexistes, aux mariages des enfants et aux mutilations génitales féminines.
La Commission des Nations unies sur la population et développement (CPD) a pris note des documents finaux des conférences régionales sur la population et le développement. Déclarant que chaque résultat fournit des orientations spécifiques à la région sur le développement au-delà de 2019 pour chaque région ayant adopté le document final.
L’engagement de mettre les peuples au centre des préoccupations
La communauté internationale a également réaffirmé l’engagement de mettre « les peuples, la planète et la prospérité » au centre des préoccupations. Et de ne laisser personne sur le bas-côté. C’est l’objectif du Programme 2030 pour le développement durable et des ODD lancé en 2003.
En outre, il est clair que l’avenir du développement durable est directement lié à la réalisation des aspirations des adolescents et de la jeunesse. Donner plus de pouvoir aux 1,8 milliard de jeunes du monde et libérer tout leur potentiel pour contribuer au progrès économique et social sera décisif pour concrétiser la vision et les promesses de la CIPD.
Présent lors de ce colloque Souhail Alouini, président du forum interparlementaire Santé et bien-être de l’East Mediterranean et ancien député, a mis l’accent sur l’importance de continuer de défendre les droits de la femme dans les régions défavorisées. Notamment son droit à la régulation des naissances et à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Pour le cas de la Tunisie, il souligne qu’elle est bien en avance. Notamment au sujet des droits de la femme, même si l’accès à la santé pour les femmes des zones rurales est un peu en recul.
Par ailleurs, la réalisation d’un développement durable, juste et inclusif doit reposer sur des actions pour répondre aux besoins et aux aspirations de tous.
Autrement dit, il faut continuer à investir dans sa mise en œuvre intégrale et accélérée et soutenir des actions concrètes à tous les niveaux. A savoir, le secteur de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) et les défenseurs des droits de l’Homme.