« Le projet de loi de finances complémentaire de 2019 ne fait que reporter les problèmes économiques ». C’est ce qu’estime Faycel Derbel. Le rapporteur de la Commission parlementaire provisoire sur l’examen du PLFC 2019 s’exprimait dans ce sens jeudi.
Il en est « ainsi, des questions relatives notamment à l’endettement extérieur et au déficit budgétaire. Elles se reporteront dans le cadre du projet de loi de finances de 2020 ». Tels sont les propos de Faycel Derbel, à l’issue d’une réunion de la commission.
En outre, Faycel Derbel se dit « étonné » par la hausse des recettes fiscales provenant des impôts directs. Cela soulève, selon lui, plusieurs interrogations. Et ce, dans la mesure où les finances publiques n’ont jamais enregistré une telle hausse, même au cours des années prospères.
De même, le député de l’Union Populaire Républicaine (UPR), Adnen Ben Brahim, mettait l’accent sur la nécessité de réviser ce projet de loi. A cet égard, il appelle le gouvernement à présenter des éclaircissements sur la hausse des recettes fiscales directes.
De son côté, le député du Parti Destourien Libre (PDL), Majdi Bouthina soulignait l’importance d’élaborer un audit des dettes intérieures et extérieures de l’Etat.
Pour le député du mouvement Echâab, Haikel Mekki, tout projet de loi de finances doit impérativement se baser sur des données fiables et réelles. Et notamment, en ce qui concerne le taux de change et le prix du baril de pétrole.
D’après la députée du mouvement Ennahda, Yamina Zoghlami, plusieurs mesures inscrites dans les projets de loi précédents n’ont pas été mises en œuvre. Elle suggère la mise en place d’une commission de suivi du budget.
Enfin, notons que la commission provisoire consacrée à l’examen du PLFC 2019 auditionnera aujourd’hui, le ministre des Finances, de l’investissement et de la coopération internationale par intérim, Ridha Chalghoum, au sujet de ce projet de loi.
E.M avec TAP