Le président de l’Instance nationale de la Lutte contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib a recommandé au Chef du gouvernement chargé de former le gouvernement, Habib Jemli, de s’investir dans la lutte contre la corruption.
Ainsi, se déroulait un entretien entre le président de l’Instance et le chef du gouvernement chargé de la formation du gouvernement. Peu après, Chawki Tabib affirmait que la majorité des experts en économie et en bonne gouvernance sont unanimes à dire que la majorité des problèmes administratifs et économiques (de 70% à 80%) sont dus à la corruption et à la mauvaise gouvernance.
Par ailleurs, Chawki Tabib rapporte avoir proposé quelques recommandations pour une meilleure lutte contre la corruption. Parmi lesquelles figure la réactivation du Conseil supérieur de la lutte contre la corruption. Il souligne, entre autres, la nécessité de continuer le travail, afin de récupérer les fonds spoliés.
En outre, Chawki Tabib confirme l’importance de la réforme de l’administration tunisienne. Dans le même sillage, il souligne le rôle important du Chef du gouvernement comme « Chef de l’Administration ». Selon lui, la bureaucratie et la lourdeur des démarches administratives sont des incitations à la corruption. De ce fait, il souligne le rôle primordial de la numérisation en matière de lutte contre la corruption.
D’ailleurs, il convient de rappeler que la Tunisie a effectué des avancées considérables en matière de lutte contre la corruption. En effet, dans son Indice de perception de la corruption (IPC) 2018, de janvier dernier, Transparency International classait la Tunisie à la 73ème place; contre la 74ème place l’année dernière. La Tunisie obtenait un score de 43/100; contre un score de 42/100 en 2017. Enfin, la Tunisie se classait au même rang que le Maroc, l’Afrique du Sud et Surinam.
Si on met en application l’appel de Tabib, 90% des députés et des ministres depuis 2011 seraient en prison.