L’année 2020 doit être celle du redressement économique et des grandes réformes.
Le tissu économique et social tunisien ne peut continuer avec une croissance économique fragile et un fort déséquilibre des grands comptes économiques. L’investissement doit aussi sortir de l’attentisme. A notre avis, nous devrions nous focaliser sur cinq volets.
Accélérer les réformes
Le premier, essentiel et incontournable, est celui de l’accélération du rythme des grandes réformes économiques et du rétablissement de nos grands équilibres macroéconomiques. Ceci passe par le rééquilibrage du modèle de développement vers une croissance portée par la demande extérieure. Ce rééquilibrage permettrait de renflouer les recettes en devises. L’objectif consiste ainsi à désamorcer la crise de la dette et des réserves des changes.
Politiques sectorielles
Le second concerne la conception des politiques sectorielles performantes et d’une véritable stratégie de développement industriel. Nous croyons qu’un angle d’attaque serait de formuler une nouvelle stratégie de transformation structurelle autour des secteurs porteurs qui se développent dans notre pays comme les services aux entreprises, l’industrie aéronautique. Sans pour autant occulter les secteurs classiques, à l’instar de l’agroalimentaire ou le textile.
Dans le même sens, il nous semble inévitable de bien préparer la négociation de l’ALECA avec l’UE, notamment en sollicitant la reformulation du soutien européen vers des programmes pertinents qui répondent de manière cohérente aux exigences de la transition économique et politique et de rétablir la politique de compensation industrielle et élargir ce processus aux franchises commerciales.
Pour la transition énergétique, elle doit être une priorité absolue pour le prochain gouvernement. En effet, il faut mettre l’accent sur le développement des énergies renouvelables, la diversification du mix énergétique, la maîtrise de l’énergie et la réactivation de l’exploration et de la production.
Concernant la révolution numérique, il faut noter que la généralisation de l’utilisation de l’outil numérique et le passage à l’économie numérique est un impératif. Il faut développer une vision et concevoir une stratégie à mettre en place.
Une administration au service du secteur privé
Le troisième volet pour lequel nous devons œuvrer est le changement d’attitude de notre administration à l’égard du secteur privé. Il est impératif que la mécanique administrative se mette réellement au service du secteur privé et de son développement
Reprise de l’investissement
Le quatrième porte sur la reprise de l’investissement ; elle est fondamentale dans la mesure où elle relancera la croissance et l’emploi. C’est à l’Etat et aux investissements publics de rompre cet attentisme et de baliser le terrain en termes d’investissements productifs qui serviront de signaux aux acteurs économiques et d’accélérer la sortie du tunnel. Il est indispensable de rechercher par tous les moyens la reprise rapide de l’investissement privé et de mettre en oeuvre un ensemble de mesures pour assurer une mobilisation sans précédent en faveur des PME-TPE
Relancer l’investissement serait le facteur de croissance le plus efficace, contrairement à la relance par la consommation. Celle-ci a généré des effets inflationnistes néfastes sur l’économie du pays.
Protection sociale et l’inclusion sociale
Enfin, le cinquième volet concerne la modernisation des politiques sociales et de l’emploi dans trois domaines essentiels. Le premier est l’emploi, en particulier la lutte contre le chômage des jeunes. Le deuxième concerne la protection sociale et l’inclusion sociale ainsi que la réduction et la prévention de la pauvreté.
Le denier domaine concerne la mise à niveau du secteur de la santé et de l’enseignement publique. Nous pensons que notre pays a le potentiel de devenir un pôle d’émergence économique dans la région MENA comme beaucoup d’autres pays de petite taille, tel Singapour. Pour cela, nous devons disposer d’une vision et d’un projet économique et social clair. Ce projet doit être capable de mobiliser les forces économiques et sociales du pays.
Bravo Monsieur l’ex ministre car avec la politique du « Y’aka faire ci’, « Y’aka faire ça » on arriverait, selon vous, à résoudre tous nos problèmes et difficultés.
Par contre ce que vous ne dites pas c’est comment faire et faire faire.
C’est alors là que l’on voit les donneurs de leçons regarder ailleurs.
Trouvons une personnalité ayant l’envergure du Dr Mahathir Mohamad et nous pourrions alors espérer voir le bout de ce tunnel qui ne cesse de se prolonger grâce aux « YAKA’.