Le Prix Visionnaire Fatima al-Fihri vient de décerner à Bochra Belhaj Hamida pour le projet des libertés individuelles et d’égalité, lancé par feu Béji Caïd Essebsi.
Ce dernier a joué un rôle important dans la mise en place des réformes législatives incluant l’égalité devant l’héritage entre hommes et femmes.
Grâce au travail à la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE), Bochra Belhaj Hamida a été nommée présidente de la COLIBE par Béji Caïd Essebsi.
Rappelons que la remise du prix a eu lieu aux USA en présence de l’ambassadeur de Tunisie Fayçal Gouiaa et avec en maître de cérémonie Nayyara Haq, commentatrice américaine de la culture et des politiques.
De ce fait, l’ATFD a publié un communiqué félicitant Bochra Belhaj Hmida pour son militantisme des droits des femmes.
Rappelons que Fatima al-Fihriya, surnommée Oum al Banine, née en 800 à Kairouan et morte en 880 à Fès, est une figure historique de la ville de Fès. Elle a fondé l’université Al Quaraouiyine, la plus ancienne université du monde encore en activité.
Cela dit, même si la COLIBE a ouvert, il y a deux ans, un débat national, cela n’empêche qu’au jour d’aujourd’hui, il est resté en mode statu quo.
D’ailleurs, où en sommes-nous sur les questions fondamentales telles que les droits et les libertés de la personne ? Notamment le droit à la dignité humaine et l’intégrité physique. Sans parler de l’égalité entre homme et femme, la protection des droits de l’enfant, la liberté de pensée, de croyance, de conviction et de conscience, la liberté d’opinion et d’expression et la protection de la vie privée. Beaucoup d’interrogations demeurées sans réponse.
De ce fait, les Tunisiens ont besoin de débattre de ces questions de fond, et sur leur avenir en tant que citoyens.
Le projet de la COLIBE est un projet moderniste. Même s’il semble mort-né, il finira par se frayer un chemin dans les méandres de la pensée rétrograde.