Les Algériens élisaient vendredi leur Président de la République, en la personne d’Abdelmajid Tebboune. Et ce, par 58,15% des suffrages exprimés. Aujourd’hui, la majorité des pays félicite le nouveau Président de l’Algérie.
De ce fait, les Algériens ont dit leur dernier mot. D’ailleurs, Morgan Ortagus, le porte-parole du Département américain, ne manquait pas de s’exprimer via un communiqué. « Les États-Unis félicitent l’Algérie pour la tenue récente de ses élections présidentielles. Les États-Unis et l’Algérie ont noué un partenariat caractérisé par le respect et des avantages mutuels. Nous sommes impatients de travailler avec le président élu Abdelmadjid Tebboune. Et ce, dans la perspective de la promotion de la sécurité et de la prospérité de la région », déclare-t-il.
Puis, il poursuit: « Au cours de l’année passée, le peuple algérien a exprimé ses aspirations, non seulement par la voie des urnes, mais aussi dans les rues. Les États-Unis soutiennent le droit des Algériens à exprimer leurs opinions de manière pacifique. »
Cela dit, indépendamment du fait que les Algériens veulent un changement du système, l’élection présidentielle du jeudi 12 décembre 2019 a connu une très forte abstention de près de 60%. Une élection qui s’est déroulée sous un climat de haute tension. Avec une forte mobilisation des manifestants à Alger refusant ce vote et demandant le départ de tous les politiques ayant soutenu Abdelaziz Bouteflika.
La relation entre l’Algérie et les USA?
Il est évident que le jeu politique des pays étrangers montre la position de chacun. Pour ce qui est de la relation entre l’Algérie et les USA, Nadia Mesghouni, Senior Analyst Tunisia-Algeria, livre son analyse. Elle précise dans ce contexte: « Les Algériens ont le droit de se manifester et il est essentiel qu’un débat démocratique s’installe à Alger. C’est un moment où la France se garde bien d’intervenir, parce qu’elle a soutenu le régime précédent jusqu’au bout. »
« Alors que les Américains ont tracé la ligne jaune: pas de sang et pas de répression aveugle du ‘Hirak’. Et aujourd’hui, on peut dire que Gaid Salah a respecté le deal qu’il a eu avec les Américains. Puisqu’il faut reconnaître que, de façon quand même particulièrement exemplaire, les forces sécuritaires même si elles ont interpellé un certain nombre de dirigeants du ‘Hirak’, elles n’ont pas franchi véritablement cette ligne de la répression sauvage. Et aujourd’hui, l’institution militaire sait qu’il lui faut absolument préserver cette paix sociale, si elle veut avoir la caution de ses partenaires étrangers, notamment les Américains », conclut-elle.