La crise migratoire est le débat en commun de la majorité des pays des deux rives de la méditerranée. D’ailleurs, tout le monde cherche des solutions. Mais les a-t-on trouvées?
Qu’en est-il pour le cas de la Tunisie? Face à cette mobilité humaine, il devient urgent de voir ce phénomène important figurer à l’ordre du jour politique des gouvernements. Tel est l’un des thèmes de la 2ème édition du Forum Annuel de la Migration. Sous le signe « état des lieux et prospection ».
En outre, il est clair que cette question demande la mobilisation de tous. Qu’en est-il pour le cas de la Tunisie? Rappelons qu’aujourd’hui, le monde compte plus de migrants que jamais: plus de 272 millions de migrants internationaux. Ce qui vaut 3.5% de la population mondiale.
Qu’est ce qui a changé après la 1ère édition?
La question essentielle de nos jours: qu’est ce qui a changé après la 1ère édition?
Myriam Chabbi, chargée de communication de l’OIM, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « Nous pouvons parler d’un travail à plusieurs niveaux, de la gouvernance, à l’intégration. Et inclusion, à la collecte et analyse de données »
Elle précise: « La Tunisie a intégré les avancées en matière de migration au sein du rapport volontaire sur les Objectifs de développement durables à l’horizon 2030:
– La Tunisie a lancé la création d’un conseil pour les Tunisiens Résidents à l’Etranger
– La Tunisie a lancé l’enquête MED-HIMS
– La Tunisie est dotée d’une stratégie pour les étudiants internationaux
– Les enfants des migrants non documentés ont à présent la possibilité de s’inscrire à l’école sans aucun papier, grâce aux efforts du ministère de l’éducation, et notamment les directions régionales à l’éducation, et des délégués à la protection de l’enfance, à Médenine ».
Et de poursuivre: « Nous comptons déjà plus de 70 enfants migrants de plusieurs nationalités scolarisés pour l’année scolaire 2019-2020. Leur garantissant ainsi le droit fondamental qu’est l’accès à l’éducation et avançant sur l’ODD 4 : assurer l’accès de tous à une éducation de qualité , sur un pied d’égalité. Et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».
Et d’ajouter: « Grâce aux efforts des ministères de l’éducation et ministère de la femme, nous ne pouvons que féliciter la Tunisie pour tous les efforts déployés et nous tenons à ses côtés pour relever les défis à venir »
Etat des lieux de la migration
Notons que le débat portera sur des questions majeures en matière de la gestion intégrée des migrations. D’ailleurs, plusieurs intervenants dont des partenaires gouvernementaux et non-gouvernementaux seront présents. L’objectif est de réfléchir aux défis futurs que pose la gestion des flux migratoires que connaît, aujourd’hui, la Tunisie et la région, pour la société civile et les gouvernements.
A travers ce débat, cela va permettra de réunir toutes les parties prenantes pour des discussions libres et ouvertes. Et ce, sur les opportunités et les défis que présentent les migrations.
Développer des partenariats novateurs et ouverts à tous pour une bonne gouvernance des migrations. Mais aussi renforcer la coopération nationale et régionale. Et ce, en matière de la gouvernance des migrations. Ce sont autant d’enjeux qu’il va falloir mettre en place.
Migration: réfléchir ensemble
Évaluer les progrès enregistrés dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de développement durable relatifs à la migration. Autre élément, réfléchir ensemble autour des mécanismes permettant d’assurer la protection et l’intégration des personnes en mouvement. D’où l’intérêt de fournir des réponses immédiates et stratégies durables.
Par ailleurs, les principaux facteurs de migration dont il faut se préoccuper en priorité sont: le changement climatique, les catastrophes d’origine naturelle ou humaine. Entre autres les conflits, l’évolution démographique d’une population vieillissante dans les pays industrialisés, l’augmentation exponentielle des jeunes sans emploi dans les pays en développement, et le creusement des disparités économiques et sociales Nord-Sud.