« Les inondations survenues, le 22 septembre 2018 au Cap Bon, ont causé au secteur agricole des effets estimés à plus de 50,7 MD; dont environ 26,6 MD de dommages et 24,1 MD de pertes ». C’est ce que détaille le rapport national du secteur de l’eau de 2018.
Ainsi, ces inondations touchaient les sous-secteurs de l’arboriculture, du maraîchage, de l’élevage et de la pêche. De même que des infrastructures hydro-agricoles. Selon le même rapport, plus de 1791 exploitants agricoles déclaraient des sinistres auprès du Commissariat régional pour le développement agricole.
Cependant, les exploitants des cultures arboricoles demeurent les plus affectés par ces inondations. Et ce, avec 490 ha touchés et 14500 arbres emportés. Les dommages et les pertes pour ce sous-secteur s’élèvent à plus de 20,3 millions de dinars.
De plus, l’impact était significatif pour les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche. Ils enregistrent des dommages et des pertes de plus de 5,1 millions de dinars.
Par ailleurs, on observe des dommages importants de plus de 17,5 millions de dinars au niveau des infrastructures hydro-agricoles. Et ce, en particulier concernant les aménagements de conservation des eaux, des sols et des pistes.
Fonds d’indemnisation des dommages agricoles: c’est parti!
Les plus petites exploitations agricoles familiales, ayant perdu tout ou une partie de leurs cultures maraîchères ont subi, tout particulièrement, les effets des inondations. 846 ha ont été affectés. Les pertes dépassent les 7,7 millions de dinars sur la saison.
« Ces inondations « catastrophiques » dans le Cap Bon ont mis en lumière un manque de résilience face aux phénomènes de crues de grande ampleur », souligne le rapport. L’accent a été aussi mis sur la nécessité d’augmenter les capacités d’adaptation face aux risques de telles inondations.
Au final, ce rapport recommande de poursuivre l’amélioration du dispositif d’alerte de crues. De même que de consolider le cadre institutionnel régissant la gouvernance relative à la gestion des périodes de crise. Et d’augmenter les capacités de régulation des crues par les barrages, par le rehaussement des barrages existants ou la création de barrages de rétention.
Pour rappel, un fonds d’indemnisation des dommages agricoles liés aux catastrophes naturelles est opérationnel. Il est destiné à dédommager les agriculteurs et les marins-pêcheurs sinistrés. En effet, ce fonds couvre les pertes causées par les catastrophes naturelles, dont les inondations. Il concerne les cultures irriguées et pluviales, les animaux d’élevage et les produits de l’agriculture et de la pêche.
Avec TAP