Après quatre ans d’arrêt, le Programme des volontaires japonais en Tunisie vient de reprendre ses activités. Et ce avec l’arrivée, au mois de décembre 2019, de 6 jeunes volontaires. Ils travailleront pendant deux ans en Tunisie.
Le programme des volontaires japonais fait partie des programmes de coopération de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Elle est chargée de la mise en œuvre de l’Aide publique au développement du Japon (APD).
Après la reprise du Programme des volontaires, la JICA confirme ainsi sa volonté de renforcer sa coopération en Tunisie pour le soutien au développement économique et social en Tunisie.
Renforcer le socle de l’amitié
A cette occasion, la JICA Tunisie a organisé, le 10 janvier à Tunis, une cérémonie pour célébrer la reprise du Programme des volontaires japonais en Tunisie. Et ce, en présence de SE Shimizu Shinsuke, Ambassadeur du Japon en Tunisie, Sakamoto Takema, Directeur général au département Europe et Moyen-Orient à la JICA de Tokyo. Et Egusa Toshifumi, Représentant résident de la JICA en Tunisie. Ainsi que de hauts responsables du gouvernement et des représentants des organisations nationales et internationales en Tunisie.
En effet, deux volontaires travailleront respectivement à l’Association de soutien aux déficients auditifs de Kairouan et l’Association tunisienne d’aide aux sourds de Nabeul.
Trois volontaires sont affectés aux Ecoles régionales de musique de Sousse, Monastir et Mahdia. Un volontaire enseignera la natation au Club nautique de Monastir.
L’Ambassadeur du Japon en Tunisie a rappelé les actions menées par les volontaires japonais en Tunisie. Il a, en outre, salué les efforts pour la reprise de ce programme.
« Ces volontaires incarnent la mentalité japonaise du développement. Il faut multiplier les réseaux humains et renforcer le socle d’amitié et de coopération entre nos deux pays », ajoute l’Ambassadeur du Japon en Tunisie.
« La JICA souhaite poursuivre son programme en Tunisie. Notre objectif vise à approfondir les relations en les deux pays », a déclaré Sakamoto Takema tout en souhaitant un grand succès à la participation tunisienne aux Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Lotfi Ben Gaied, Directeur général au ministère tunisien des Affaires étrangères, a souligné que la reprise de ce programme est une contribution au renforcement du processus démocratique en Tunisie. « Le Japon est un partenaire de premier plan pour la Tunisie. Ce programme renforcera, à travers la JICA, la coopération technique entre les deux pays », assure-t-il.
Objectif de la Jica
Lors d’un point de presse organisé en marge de cette cérémonie, Egusa Toshifumi a annoncé que l’objectif de la JICA pour les prochaines années consiste à atteindre le nombre de 40 volontaires japonais en Tunisie. « L’accent sera mis sur les régions intérieures et la coopération financière. Et ce, avec l’envoi aussi de formateurs et d’experts japonais en Tunisie », annonce-t-il.
Et d’ajouter que des discussions sont actuellement en cours avec les autorités tunisiennes. Objectif: proposer une technologie permettant de résoudre des problèmes dans le domaine des ressources hydriques.
506 volontaires déployés en Tunisie depuis 1975
Pour rappel, le programme des volontaires japonais remonte à 1975. Il se focalise notamment sur les activités en relation avec la jeunesse tunisienne dans les domaines social, culturel, de l’environnement et la formation professionnelle.
Le programme a inclus, en 2001, les volontaires seniors affectés dans les régions intérieures du pays surtout dans les secteurs économiques.
A ce jour, plus de 500 volontaires ont travaillé en Tunisie en étroite collaboration avec leurs homologues tunisiens.
Ce programme met en œuvre, en collaboration avec ses partenaires tunisiens, des projets de coopération technique, des projets de prêts en Yen et des dons. Et ce, dans les domaines des infrastructures socio-économiques, des ressources hydriques et le développement régional.
Notons que le Bureau de la JICA en Tunisie coordonne les principaux domaines d’intervention des volontaires. Il s’agit notamment du soutien au développement des ressources humaines dans le domaine de l’industrie. Le soutien aux projets environnementaux, ceux relevant de l’éducation artistique et sportive.