Les députés membres de la Commission Sécurité et Défense de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) expriment leur « vif mécontentement ». Et ce, face à l’absence du chef de cabinet du président de la République, Tarek Bettaïeb. Car, il devait être présent à une audition. Elle avait trait aux développements de la situation en Libye et leurs conséquences sur la Tunisie.
En effet, lundi, la Commission parlementaire Sécurité et Défense de l’ARP décidait d’organiser une séance d’audition de la présidence de la République à ce sujet.
Ainsi, le président de la commission Imed Khemiri (bloc Ennahdha) indique au cours de la réunion que tous les membres de la commission ont exprimé « leur vif mécontentement ». Et ce, pour « le peu d’intérêt manifesté à l’égard de la commission et de l’institution parlementaire de façon générale ».
De ce fait, « la commission demande une explication écrite et officielle de la présidence de la République sur le refus de participer à cette séance d’audition. Estimant qu’il s’agit d’un comportement inhabituel pour la commission et l’ARP », estime-t-il.
Car, « l’indifférence de la présidence de la République à l’égard du parlement ne fonde pas une relation solide entre les institutions de l’Etat ». Il le regrette, en demandant au parlement de suivre cette question pour éviter qu’elle ne se répète.
Une absence injustifiable
A cet égard, la Commission Défense et Sécurité affirme qu’une correspondance officielle a été adressée à la présidence de la République. Il a, dans une première étape, donné son accord pour participer à cette séance. Puis, il s’est contentée de présenter des excuses par téléphone avant la réunion sans en expliquer les motifs.
De plus, les députés demandaient à cette occasion la préparation de la séance d’audition des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur sur la situation en Libye; ainsi que sur les pourparlers menés aux plans régional et international. Certains d’entre eux ont proposé de tenir une séance d’audition à huis-clos. Et ce, pour que les deux ministres puissent donner les éclaircissements demandés sans contrainte.
Au final, Karim Krifa (bloc PDL) estimait pour sa part que la séance d’audition devait être publique. Car le but est de rassurer les Tunisiens et non d’obtenir des secrets militaires ou des données sur la stratégie de défense pour le pays.
Avec TAP