L’atmosphère au sein du mouvement Ennahdha est de plus en plus tendue.
Aujourd’hui, ils sont deux dirigeants d’Ennahdha à présenter officiellement leur démission. A priori, rien ne va plus au sein du mouvement.
La question du moment est de savoir si la malédiction va rattraper tous les partis politiques, ou seulement quelques uns ? Un parti moderniste ou islamiste, le résultat est le même. Les tiraillements des uns et des autres déstabilisent les partis politiques.
Deux démissions au sein d’Ennahdha
Voilà qu’à son tour, le fils de Ali Laâreyedh, Hichem, a démissionné. Il en va de même pour Zied Boumakhla, membre du Conseil de la Choura, qui lui aussi a démissionné.
Dans une déclaration sur les ondes de Mosaïque fm, Ali Laâreyedh, un des dirigeants du mouvement Ennahdha, a expliqué qu’il ne connaissait pas les raisons de leurs démissions.
En revanche, ce qu’il sait, selon ses dires, c’est que les deux démissionnaires avaient exprimé depuis un certain temps quelques préoccupations de ce qui se passe au sein du mouvement.
Il rappelle que les deux jeunes font partie de la même génération. A savoir une génération nahdhaoui de l’après 14 janvier 2011. Il estime que, comme d’autres jeunes du mouvement, ils ont contribué à la construction du parti à l’échelle universitaire et même au niveau des structures du mouvement …
Il ajoute : « Les jeunes ne sont pas comme les adultes. Ils veulent changer et évoluer rapidement ». Ali Laâreyedh souligne également qu’ « Il fera de son mieux pour les en dissuader et les faire revenir à la raison ».
Rappelons que ce n’est pas la première crise dont Ennahdha fait face. A un certain moment, Zied Laâdheri est sorti du lot depuis que le mouvement a nommé Habib Jemli. Il met en doute la nomination de Habib Jemli, comme étant le chef du gouvernement désigné par Ennahdha de former son équipe. En outre, il n’a pas seulement agi en conséquence, mais il a voté contre ce gouvernement à l’encontre des 51 autres députés d’Ennahdha ayant voté pour le gouvernement Jemli. Et ce, lors de la séance plénière du vendredi 10 janvier à l’ARP.