La BCT a organisé, ce matin, la cérémonie de lancement officiel de la Sandbox réglementaire. Et ce, en présence de Marouane El Abassi, Gouverneur de la BCT, Anouar Maarouf, ministre des TIC et de l’Economie Numérique, Habib Belhaj Gouider, président de l’APTBEF et Onur Ozlu, Économiste en chef au Département de l’Economie Digitale à la Banque Mondiale. Ainsi que des banquiers, des représentants des Fintechs et des médias.
A cette occasion, Marouane El Abassi a annoncé qu’aujourd’hui, le lancement de la Sandbox réglementaire en 2020 n’est plus un choix mais une obligation. Et ce, parce que les technologies évoluent rapidement.
Il fallait lancer cette Sandbox pour deux objectifs essentiels. Il s’agit de devenir capable de se mettre sur la même longueur d’ondes avec les investisseurs d’une part. Ainsi que de changer le cadre réglementaire d’autre part.
« La Sandbox permet de discuter avec les entreprises innovantes, de les mettre dans notre enceinte. C’est avec ces entreprises qu’on pourra changer le cadre réglementaire et l’écosystème financier », a affirmé le gouverneur.
Une synergie entre l’innovation et la réglementation s’impose
En outre, il a précisé qu’il faut adopter une approche dialectique. Autrement dit l’innovation doit exister, mais parallèlement avec un cadre réglementaire propice. « Le changement du cadre réglementaire demeure à changer. Et ce n’est pas la BCT qui est la source du blocage de ce changement. Pour ce faire, il faut se concerter avec le gouvernement », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter qu’il faut agir rapidement et efficacement. « Avec le prochain gouvernement, on espère que l’économie de savoir va éclore et se développer ».
Du côté de la BCT, M. El Abassi a précisé que son équipe va coopérer avec des experts internationaux pour une meilleure compréhension des Fintechs. « Ceci exige une synergie entre l’innovation et la réglementation. Cette synergie ne peut être faite que dans le cadre de la Sandbox, pour qu’on puisse travailler avec les Fintechs et être dans une obligation de résultats ».
Quant aux banques, le responsable a souligné qu’elles sont en train d’innover. Mais reste encore le besoin d’une logique de digitalisation et de restructuration. « En 2020/2021, le système bancaire tunisien devrait sans doute changer. Soit on se transforme pour s’inscrire dans une économie de savoir. Soit on va rater le train et rester encore une fois sur le quai. Il faut forcément opérer un changement radical au niveau du système bancaire », conclut-il.