« L’INLUCC se met à la disposition du chef du gouvernement désigné. Pour l’informer de tout soupçon de corruption. Et ce, sur l’un des candidats à un portefeuille ministériel au sein de son équipe gouvernementale ». C’est ce que déclare Chaouki Tabib. Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) s’exprimait lundi soir.
En effet, « l’Instance a constamment informé les anciens chefs de gouvernement. Au sujet de tout soupçon de corruption concernant des membres des gouvernements précédents », précise M. Tabib. Et ce, au terme d’un entretien avec le chef de gouvernement chargé de former le gouvernement, Elyes Fakhfakh, au Palais Dhiafa de Carthage.
Et d’ajouter que l’INLUCC était tenue par la loi d’enquêter sur les soupçons de corruption. Puis de transmettre les résultats de ses enquêtes aux autorités judiciaires et administratives.
Le président de l’Instance a appelé Elyes Fakhfakh à faire de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. De même qu’à l’annoncer clairement dans la déclaration du gouvernement. Il exhorte, en outre, le chef de gouvernement désigné à faire de cette lutte l’une des priorités de la politique pénale de l’État. Celle-ci est l’une des tâches constitutionnelles du chef du gouvernement.
S’agissant des questions liées à l’aspect institutionnel, M. Tabib a souligné la nécessité d’activer le Conseil suprême de lutte contre la corruption, pour la restitution et la gestion des fonds pillés. « Etant donné que son activation contribuerait à éviter l’absence de coordination nationale entre les différentes institutions étatiques du pouvoir judiciaire, des organes et des comités ».
Enfin, le président de l’INLUCC revendique l’activation de la Commission nationale de contrôle du financement des partis; ainsi que la Commission nationale de contrôle des acteurs économiques. Il demande à Elyes Fakhfakh d’allouer un budget pour la stratégie nationale de gouvernance et de lutte contre la corruption. Et ce, afin de généraliser certaines expériences éprouvées dans de divers secteurs. Tabib a appelé à la nécessité d’adopter un plan, au plus tôt, pour réformer, développer et numériser l’administration.
Avec TAP