Dans son bilan de l’année 2019 et perspectives 2020, l’intermédiaire en Bourse Tunisie Valeurs a mis l’accent sur le marché des changes.
Tunisie Valeurs a rappelé que ce marché a fonctionné dans des conditions relativement apaisées. Celles-ci ont permis au dinar de gagner en résilience. Ainsi il s’est apprécié de 8% face à l’euro et de 7% par rapport à la devise américaine.
Selon Tunisie Valeurs, la question qui demeure en suspens actuellement a trait au caractère de cette stabilisation : Est-elle circonstancielle ou bien durable ?
L’intermédiaire en Bourse a rappelé que le parcours du dinar en 2019 était partiellement tributaire de facteurs temporaires. Ainsi en est-il des recettes de la privatisation du groupe Zitouna.
L’offre de devises émanant des agents économiques (que ce soit spéculative ou non) est limitée. De même les financements extérieurs de la dette souveraine, du déficit commercial ou des agents financiers ne sont pas infinis.
Et d’ajouter que la Zone Euro pâtit d’une croissance léthargique. Les exportations et le tissu industriel n’ont pas retrouvé leur forme. Le déficit commercial a atteint des sommets (17,8 milliards de dinars à fin novembre 2019).
Des raisons d’optimisme
« Cependant, il y a des facteurs qui prêtent à l’optimisme sur la poursuite de cette réconciliation avec la monnaie nationale. La poursuite du redressement du tourisme, les bonnes récoltes de dattes et d’huile d’olive en vue et l’allègement de la facture énergétique (-30% en 2020 selon les estimations du gouvernement). Il découlerait de l’entrée en production des champs Nawara (gaz naturel) et Halk El Menzel (pétrole) sont autant de facteurs qui soutiendront le dinar », estime Tunisie Valeurs.
Pour Tunisie Valeurs, tous les arguments cités plus haut renforcent la thèse d’une fluctuation plus maîtrisée. En outre un « intervalle de confiance » plus réduit pour le dinar par rapport aux années passées. Celles-ci ont vu des évolutions à deux chiffres pour la monnaie nationale.
Sur le long terme, Tunisie Valeurs continuera à soutenir que la maîtrise du déficit commercial reste la clé de voûte d’une confiance retrouvée dans le dinar.
En effet, « cet objectif ne peut passer que par une mobilisation nationale. Celle qui permettra d’extirper le bassin minier de l’immobilisme et de soutenir la compétitivité de nos exportations. Et par une reprise des investissements, étrangers principalement. », lit-on dans l’analyse de Tunisie Valeurs.