La Chambre nationale des entreprises pharmaceutiques de distribution des médicaments appelle à une grève ouverte. C’est ce qu’elle affirme dans un communiqué rendu public, hier 6 février.
Ainsi, l’organisme national qui relève de l’UTICA a appelé ses adhérents à observer une grève ouverte. Et ce, à partir du 13 février. En effet, la Chambre a pris soin de prendre cette décision après la tenue de son Assemblée Générale extraordinaire. De ce fait, l’activité de distribution de médicaments sera entravée.
Car le point de discorde n’est autre que l’entrée en vigueur de l’imposition de la TVA. Une TAV qui s’applique sur les médicaments dans le commerce de détails. « Et ce avec un contrôle fiscal approfondi à un certain nombre d’entreprises », précise le communiqué.
Dans le même sillage, la Chambre tire la sonnette d’alarme. Car elle estime que cette mesure entraînerait la faillite des professionnels. « Puisque la marge bénéficiaire brute de ces entreprises est estimée à 8% et que le montant net ne dépasse pas 0,5% », déclare Ahmed Karray, membre de la Chambre.
En outre, Ahmed Karray regrette le fait que « cette loi ne comprenne pas de mécanismes pour la mettre en œuvre; notamment l’élaboration d’une liste de médicaments soumis à la TVA ». D’ailleurs, la Chambre a contacté le ministère des Finances, le ministère de la Santé et le ministère du Commerce; mais en vain.
Alors, considérant qu’il s’agit d’une « injustice », la Chambre interpelle le gouvernement et l’ARP à intervenir. Et ce, pour « réparer l’injustice ».
Pour rappel, l’article 16 de la loi de finances de 2017 reconnaît la poursuite de l’élargissement de l’assiette de la Taxe sur la Valeur Ajoutée. Alors qu’une taxe de 7% sur les ventes au détail de médicaments et de produits pharmaceutiques a été approuvée dans la loi de finances 2020. Une soixantaine d’entreprises en Tunisie participeront à la grève ouverte.