Mohamed Ennaceur, l’ancien président de l’ARP et l’ex-Président de la République par intérim, dresse un état des lieux du paysage actuel. Et ce, lors de la présentation du livre de Mansour Moalla.
Mohamed Ennaceur estime que pour sortir de la crise, il est important de miser sur l’unité nationale qui est indispensable. Et qui n’inclut pas uniquement les partis politiques.
« Elle doit se bâtir sur une base très large, consolidée par les organisations nationales et les représentants de toutes les tendances et de la société civile ».
L’ancien président Ennaceur a rappelé que ce sont les Tunisiens qui, avec leur détermination et conviction, ont déclenché la révolution fin 2010-début 2011. Et non pas ce que prétendent certains partis.
« En 2011, a-t-il ajouté, au sein du premier gouvernement conduit par feu Béji Caïd Essebsi. Nous nous sommes employés à trouver le cadre idoine pour accomplir les revendications du peuple. Et nous avons organisé les élections pour une Assemblée constituante.
Mohamed Ennaceur : « Il faut un socle national solide qui rassemble tous les Tunisiens »
Il ajoute : « Les options alors en présence lors de l’élaboration de la Constitution étaient multiples. Nous avons adopté une nouvelle Constitution, sans pour autant résolu les problèmes essentiels qui demeurent encore posés. Sans surtout avoir édifié un socle national solide qui rassemble tous les Tunisiens ».
Et de poursuivre : « Le peuple et ses dirigeants de tous bords n’ont pas eu l’occasion de s’arrêter pour en débattre ensemble. C’est-à-dire, analyser le contexte dans le pays, dans une évaluation profonde et précise. Ainsi qu’esquisser un programme d’actions immédiates, à moyen et long termes ».
Cela dit, pour certains qui appellent à rompre totalement avec le passé. « Il faut se rendre compte qu’en fait rien de substantiel, à part la Constitution et la mise en place de ses premières institutions, n’a été fait ». Dit-il.
Et de poursuivre : « L’unique édifice porteur resté depuis plus de 60 ans, c’est en fait l’Etat, qui a résisté à tant de mutations, tenu le pays. Et assuré le fonctionnement de ses rouages ».
Il conclut : « L’heure est, aujourd’hui, à l’union nationale ».
Il rappelle également que le mouvement national pour l’indépendance était fondé sur le rassemblement des organisations nationales autour du Néo-Destour. Ce qui donne, à présent, une architecture requise mettant ainsi en synergie les représentants des travailleurs. Ainsi que commerçants, artisans, chefs d’entreprise, agriculteurs, pêcheurs, société civile et partis politiques. Et ce, afin de jeter les bases d’un édifice commun qui donnera naissance à un gouvernement d’union nationale effective, stable et efficace.
N.D d’après communiqué