A travers le projet de « Soutien aux investissements responsables dans l’agriculture et les systèmes alimentaires », la FAO incite à prendre des mesures concrètes. Et ce, pour faire bénéficier les jeunes d’investissements agricoles responsables en Tunisie.
En effet, la démarche de partenariat entre la FAO, l’INRAT, l’APIA, la Haute Ecole spécialisée de Berne et l’Office fédéral de l’agriculture-Suisse représente une mise en synergie originale entre la Tunisie et la Suisse.
Ce partenariat a pour résultats de maîtriser une méthodologie adaptée au contexte tunisien. Ainsi que d’identifier les potentiels et proposer des solutions concrètes aux jeunes.
L’objectif ultime de ce projet est d’aider à augmenter les investissements agricoles responsables. Et de renforcer, ainsi, le rôle des jeunes dans le secteur agricole en Tunisie.
A cet effet, la FAO considère que les investissements des jeunes agri-entrepreneurs d’aujourd’hui assureront la sécurité alimentaire de demain. Pour la Tunisie et comme partout dans le monde, le secteur agricole représente un potentiel d’emplois pour les jeunes qui restent sous-investis.
Afin de réduire le chômage des jeunes, il est prioritaire de renforcer les capacités des jeunes à devenir des agro-entrepreneurs. Ces derniers doivent être capables d’investir dans leurs exploitations et entreprises.
L’investissement dans l’agro-entrepreneuriat a des retombées positives
L’investissement dans l’agro-entrepreneuriat peut, de ce fait, avoir des retombées positives importantes. Notamment, en termes de réduction de la pauvreté et de création d’opportunités d’emplois.
En Tunisie, le taux de chômage des jeunes avoisine les 35%. Mettre les jeunes au cœur des stratégies de promotion des investissements permettra de leur donner des perspectives d’avenir. Ainsi que de faire bénéficier pleinement notre économie de leur potentiel.
Par ailleurs, promouvoir l’investissement des jeunes aiderait à freiner l’exode rural. Et à maintenir les populations rurales sur leurs terres. Particulièrement la jeunesse des régions à dominante rurale et agricole.
Cependant, les jeunes agri-entrepreneurs font face à de nombreux défis. Le défi majeur est le manque d’attractivité du secteur agricole. S’ajoute à cela la relève générationnelle. Pour remédier à cela, il est indispensable de trouver une solution. Et ce, face au manque d’accès aux financement, à l’information et à la révision des cadres législatifs. Des cadres qui ne prennent pas en compte les spécificités des jeunes et leurs capacités d’innovation et entrepreneuriat.
Afin d’atténuer et venir à bout de ces limites aux potentiels des jeunes, plusieurs solutions sont à adopter. Il s’agit essentiellement de :
- Mettre en place des systèmes d’information et de formation accessibles en utilisant les TICs;
- Créer des cadres incitatifs spécifiques qui encouragent les investissements par les jeunes;
- Adapter la législation pour qu’elle tienne compte des besoins des jeunes en matière de financement et de facilitation;
- Renforcer la coordination entre les différentes initiatives et parties prenantes qui ciblent les jeunes.