Al Karama Holding a annoncé vendredi la reprise officielle du processus de cession des participations directes et indirectes détenues par l’Etat tunisien dans le capital de la société Carthage Cement.
Al Karama Holding est le groupe qui gère les sociétés confisquées au clan de l’ancien président Ben Ali. L’Etat tunisien détient, rappelle-t-on, plus de 50% du capital de Carthage Cement. Celle-ci avait annoncé, lors de la communication financière du 8 octobre 2019, son plan de restructuration financière.
En effet, un dossier de pré-qualification sera mis à la disposition des investisseurs nationaux et internationaux intéressés. Et ce, en mars 2020. Il donnera de plus amples informations sur la société. Ainsi que sur le processus de cession envisagé.
Il est à rappeler qu’une première tentative de cession de la participation de l’Etat au capital de la cimenterie a échoué en 2018. Depuis, le groupe Al Karama Holding tente de rétablir sa situation financière, condition sine qua non pour réussir le processus de cession.
Notons que le projet de restructuration financière de la société prévoit une augmentation du capital de 130%. Soit de 223,77 MD de dinars pour le porter de 172,1 MD actuellement à 395,9 MD. Il s’agit notamment d’une parité apparente de 13 actions nouvelles souscrites pour 10 actions anciennes détenues.
Carthage Cement est située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Tunis, au pied de Djebel Ressas. C’est une cimenterie qui exploite notamment une carrière en propriété juxtaposée à l’usine. Elle s’y approvisionne en matière première.
De plus, après la suspension, à partir du 7 décembre 2018, de la cotation des titres « Carthage Cement » à la Bourse de Tunis, à la demande du Conseil du Marché Financier (CMF). Celui-ci avait ordonné sa reprise (la cotation), à partir du 21 novembre 2019. Pour rappel, cette décision a été prise suite à la publication par ladite société de ses états financiers. Ceux-ci sont notamment relatifs à l’année 2018.
Avec TAP