Samir Majour président de l’Utica met l’accent sur l’importance des mesures exceptionnelles pour faire face à une situation de crise sanitaire du Coronavirus.
Samir Majoul a souligné dans une interview accordée à la chaîne Al Hiwar Ettounsi qu’il réaffirme que la Tunisie vit dans une situation très difficile.
En outre, il précise dans ce contexte: « Il s’agit d’un tsunami qui va emporter tout le monde ».
Selon lui, l’heure est grave, et il aurait fallu prendre des mesures bien avant. Mais le plus important, il faut préserver le capital humain. De ce fait, il ajoute: « Il est impératif aux entreprises de payer leurs salariés. Et c’est ce qui sera fait »
Et d’ajouter: « Pour celles qui ne peuvent pas le faire, il faut mettre en place les mesures de chômage technique ».
Mais pour y parvenir, il faut certes des mesures. A savoir, « il est du devoir de la Banque centrale de prendre ses dispositions. Il doit assurer les liquidités nécessaires aux entreprises », dit-il
Et de poursuivre: » Il faut une garantie de l’Etat pour le financement des trésoreries de l’entreprise par l’emprunt.
Autrement dit, Samir Majoul préconise que l’Etat doit oublier les entreprises du secteur privé durant une période de 6 à 7 mois jusqu’à septembre, octobre. Elles n’auront à payer ni CNSS ni impôt ni factures de la Steg et de la Sonede. Aujourd’hui, il estime que la priorité est la santé des employés, car une entreprise ne peut pas être productive sans son capital humain. Et c’est à l’Etat de prendre ses dispositions pour que les salariés reçoivent continuellement leurs salaires.
Et d’ajouter: « Des décisions radicales sont à prendre très vite, à l’instar de tous les pays du monde. Ainsi c’est le moment ou jamais de briser des tabous qui ont trop duré, et qui ont trop longtemps freiné l’emploi et la création de richesses dans notre pays ».
Par ailleurs, il considère que l’Etat est riche et doit faire le bilan de ses actifs et revoir sa méthode de gouvernance surtout concernant les entreprises publiques. Tout en insistant sur le respect que doit l’Etat envers les entreprises et les entrepreneurs. Et non les diaboliser à longueur de journées, rétorque-t-il.
Pour ce qui est du rôle, de l’UGTT et l’Utica. « Nous sommes toujours présents ensemble et nous oeuvrons pour la paix sociale. Vous savez on n’est pas président à vie, mais on est syndicaliste à vie », conclut-il.