L’Organisation mondiale de la Santé appelle à la prudence concernant la chloroquine. Ce traitement antipaludique, suscite moult débats sur les réseaux sociaux. Et même au sein de la communauté des scientifiques.
La chloroquine est-elle un traitement miracle contre le coronavirus?
Lundi, Donald Trump avait de nouveau vanté les mérites de la chloroquine. D’après lui, cet antipaludéen pourrait selon lui « changer la donne » en tant que traitement dans la lutte contre le coronavirus.
La chloroquine rencontre aussi un écho favorable notamment auprès du Pr. Didier Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée Infection à Marseille. Mais les capacités de ce médicament sont toutefois remises en question par d’autres scientifiques. Ces derniers qui réclament plus de tests avant une prescription. L’OMS appelle aussi à la prudence en raison du faible nombre de patients qui ont eu recours à ce traitement.
C’est une courte étude chinoise publiée le 19 février dans la revue scientifique BioScience Trends qui a tout d’abord révélé l’utilisation de la chloroquine comme traitement contre le Covid-19. Les chercheurs chinois avaient alors constaté que « les capacités antivirales et anti-inflammatoires de la chloroquine pourraient jouer dans son efficacité potentielle à traiter des patients atteints de pneumonies provoquées par le Covid-19 ».
D’après Olivier Schwartz, responsable de l’unité Virus et Immunité à l’Institut Pasteur la chloroquine n’est pas une molécule antivirale. Elle n’agit pas sur le virus, mais sur la cellule ou sur l’organisme. Et ce, selon des mécanismes qui ne sont pas encore précis. »
D’après lui, le nombre de morts doit être documenté. Car, comme tout médicament, sa prise n’est pas anodine; en raison de ses effets secondaires. Ainsi, un bilan doit être engagé avant sa prescription car ce traitement peut avoir des incidences cardiologiques.