La Banque de Tunisie (BT) monte en première ligne. Et porte le curseur de sa contribution financière à son plus haut niveau. La monté du péril du Coronavirus, la gravité de la situation sanitaire et surtout le désert médical sont passés par là. L’absence de moyens hospitaliers fait craindre le pire tout autant que l’indiscipline des gens.
La Banque de Tunisie aligne sa contribution au fonds de solidarité à la hauteur de l’étendue des besoins du moment. Au motif de conjurer cette pandémie qui entre dans sa troisième et dangereuse phase.
La BT a ouvert le bal en prenant l’initiative d’un don de 10 millions de dinars tunisiens. Aux grandes tragédies, les grands moyens et une solidarité conséquente.
Le DG Habib Ben Saad, à l’origine de cette décision, s’est concerté à distance avec les membres du conseil d’administration qui ont acquiescé sans la moindre hésitation. Ce geste, ont-ils fait savoir les honore autant que la banque qui porte bien son nom de banque de Tunisie. Ils ont exprimé fortement leur fierté et leur appartenance à cette banque au fort ancrage patriotique.
La banque avait déjà versé sa quote-part prescrite par l’APBEFT, un million de dinars soit 1% du bénéfice. Ce nouveau geste chevaleresque grandit la banque. Il a du sens, à l’heure où s’allonge dangereusement la liste des contaminés et des victimes. Il a encore plus de valeur qu’il n’est dit. Dès lors qu’il va, selon toute vraisemblance, stimuler l’ardeur des autres banques qui ne voudraient pas être en reste.
La BT a ouvert un vaste boulevard sur la voie de la solidarité nationale. D’autres banques à la surface financière vont se poser plus de questions. Elle a placé la barre très haut, en puisant au besoin, dans ses dividendes qui seront revus à la baisse. La santé des Tunisiens n’a pas de prix.
Qui disait que les banques n’ont pas de cœur.
H.M