Avec le confinement, vient le temps des remises en question. Elles peuvent ouvrir sur des mesures de développement personnel. Raouf Ben Aissa, jeune entrepreneur donne certains conseils pour gérer l’après Coronavirus.
En effet, Raouf Ben Aissa formule des souhaits pour quand la pandémie sera derrière nous. Au premier rang desquels: savoir apprécier plus les petits bonheurs sans les prendre pour des acquis.
Voici donc quelques conseils que nous prodigue ce jeune, pour nous aider à passer ce cap.
- À force de tout avoir, parfois, c’est un peu comme si on n’avait rien du tout. Quand le pire sera derrière nous, profitons des petites choses. Et ce, en réalisant combien elles sont parfois bien grandes.
2. Qu’on valorise tous ceux qui font une différence dans la société:
Pour chaque personne qui se bat pour du SMID / farine, il en existe d’autres qui portent assistance aux gens dans le besoin. Ceux qu’on appelle soudainement les anges gardiens de la santé étaient là bien avant la crise. Et pourtant, on peinait à leur donner des conditions de travail décentes. Les services d’urgence (surtout les médecins et aides soignants), mais aussi les forces de sécurité et les pompiers, les camionneurs, les chauffeurs de transport en commun, les pharmaciens, les maires, les agents de propreté. Tous ces gens méritent qu’on leur tire notre chapeau.
Le pouvoir de l’homme sur l’environnement
3. Qu’on réalise qu’on a un pouvoir sur l’environnement:
En quelques semaines, l’accalmie de l’activité humaine dans de nombreux pays a créé des changements qu’on croyait à peine possibles avant. Sans revenir à l’ère médiévale, il est possible d’exploiter nos ressources naturelles avec plus d’intelligence et de durabilité.
La prochaine fois, assurons-nous de faire une distanciation sociale avec les chauves-souris, laissons-les tranquilles en les fréquentant le moins possible. On se rabattra sur les films de Batman si on s’ennuie.
- Qu’on mise sur les ressources locales:
Plus que jamais, lorsque le choix s’offre, achetez local. Changer ses habitudes, cela commence maintenant. Et cela deviendra de plus en plus facile de le faire. C’est l’un de mes souhaits.
- Qu’on réalise le rôle primordial de la science moderne:
Plus que jamais, les scientifiques peuvent jouer un rôle salvateur dans la prévention de grandes maladies qui pourraient s’abattre sur tous les humains, peu importe leur origine ou leur richesse.
Raouf Ben Aissa : encourageons la recherche
Il faut des scientifiques éthiques et responsables, mais il faut les écouter. Il faut cesser de se fier à des superstitions et à des rumeurs. Encourageons la recherche qui nous permettra de mieux connaître ce contre quoi nous devons nous battre.
- Qu’on réalise que de rester tranquille à la maison, c’est parfois sain:
Oui, c’est bien de sortir faire des activités divertissantes et de tout documenter en images Instagrammables / TikTokable / Storiable. Mais ne passe-t-on pas à côté de l’essentiel si l’on nie notre besoin de reconnecter avec nous-mêmes de temps en temps?
- Qu’on réalise le rôle crucial des artistes et de la vie culturelle. Les artistes ont fait un geste aussi héroïque en nous offrant des lives supers et gratuits.
Les œuvres que les artistes nous ont laissées à travers l’histoire sont un baume, en ces temps de crise. Ils aident à calmer nos esprits, à solliciter en nous notre force intérieure. Et à nous rappeler que nous sommes profondément humains et plus que jamais vivants.
Une communication qui a du sens
- Qu’on réalise l’importance des médias éthiques pour informer la population:
Les fake news ont fait plus de mal aux gens que le virus lui-même.
Depuis des années, l’univers médiatique subit sa propre crise. Il s’adapte pour survivre, mais on s’inquiète de son avenir.
Les médias sociaux jouent un rôle dominant en 2020. Mais sans le travail des journalistes, sans l’éthique de certains citoyens activistes qui prônent la bonne parole, nous aurions pu basculer dans des chemins pires.
Nous ne sommes que des générateurs de mèmes. Je me demande de quoi aurait eu l’air les fils Facebook durant la guerre de 1939-1945. Honnêtement, le Journal d’Anne Frank en story, ce n’est pas pareil qu’en version papier. Chaque phrase comptait à cette époque.
- Qu’on puisse avoir plus d’empathie et de solidarité les uns envers les autres:
Les gens qui ont actuellement dans leur sous-sol autant de bouteilles de désinfectant pour les mains et de masques / gants médicaux qu’une pharmacie en temps normal pourront-ils enfin avoir de l’empathie pour la terreur des migrants? Qui doivent fuir des crises humanitaires pour protéger leur famille.
De ce fait, Raouf Ben Aïssa conclut: « Juste le fait de comprendre ce sentiment instinctif de survivre et de tout risquer pour protéger l’avenir de ses enfants semblera peut-être moins lointain, moins fictif, moins improbable, moins tentant. Que de s’en laver les mains en criant: « Retourne dans ton pays » et autres mots déplacés. Nous vivons présentement dans un pays de la pandémie, même en fermant nos frontières. Imaginons si nous devions aller chez eux pour mieux vivre? Comment nous sentirions-nous si on nous insultait? »