Le ministre des Technologies de la Communication et de la Transition Numérique Fadhel Kraiem affirme que la pandémie mondiale Coronavirus (Covid-19) permet de tirer plusieurs enseignements.
Intervenant sur les ondes radiophoniques d’Express Fm, Fadhel Kraïm affirme que la crise du Covid-19 a montré que « quand on veut on peut ». Dans le même contexte, il souligne les efforts déployés par tous les intervenants. Il s’agit des ministères, société civile, secteur public, secteur privé, bénévoles et autres.
Pour lui, c’est pour cette raison que les Tunisiens ont pu s’adapter au bout de deux semaines à la nouvelle situation. Le ministre reconnaît, également, que la Tunisie est en retard au niveau numérique. Ainsi, il souligne l’importance de se rattraper pour que la numérisation gagne davantage de terrain.
Si une réussite relative a été réalisée, c’est parce que les ministères, société civile, bénévoles, secteur public et secteur privé ont travaillé de manière transversale, d’après le ministre.
Pour une accélération des démarches
De même, le ministre affirme que le ministère n’a pas utilisé les processus traditionnels. Et ce, à l’instar des appels d’offre. « Toutes les étapes d’un appel d’offre nécessitent à peu près 18 mois », précise-t-il. De ce fait, il affirme que faciliter les procédures fera partie des priorités. De même que la nécessité de démarrer les activités du Conseil stratégique de l’économie numérique. Car, déclare le ministre, le Covid-19 a entravé le démarrage de l’activité.
En outre, à moyen terme, le ministre rappelle que malgré les efforts du ministère de l’Education plusieurs écoles et lycées ne disposent pas d’une connexion internet haut débit. Ainsi, M. Kraïm estime que tous les établissements éducatifs doivent bénéficier d’une connexion internet haut débit. « C’est fondamental si on veut réussir et avancer », lance-t-il.
Pour plus d’inclusion financière
Par ailleurs, l’inclusion financière est aussi une démarche dont l’accélération s’impose. Dans ce contexte, il cite le mobile payement. Quant à l’identifiant unique, il permettra de gérer les Tunisiens qui ne bénéficient d’aucun type de couverture sociale. Mais pour mettre en place tout cela, il faut moderniser et numériser l’administration. Ce dispositif est fonctionnel au Kenya depuis 2007 ou 2008, évoque-t-il.
Revenant sur la lenteur de la connexion d’internet en Tunisie, le ministre a plaidé pour une utilisation responsable de l’internet. Le ministère affirme qu’il n’est pas possible de doubler ou tripler le débit actuellement.
M.Kraïm affirme qu’il faut accorder la priorité de l’utilisation de l’internet à ceux qui travaillent et à ceux qui étudient. Il considère que le niveau du service est « acceptable relativement ». Le ministre affirme que le Covid-19 a obligé le ministère à changer de stratégie.
La transition numérique figure parmi les priorités du ministère
« C’est dans ce type de crise que l’importance et la valeur de la numérisation s’avèrent importants », continue-t-il. Il indique que le ministère a plusieurs défis à relever durant cette crise.
Le premier défi porte sur le fait d’assurer la continuité des services vitaux dans ce contexte. Et ce, à l’instar de la diffusion télévisée et la diffusion radiophonique. Sachant qu’« aujourd’hui, elles travaillent normalement ». Il s’agit également d’assurer la continuité du secteur de la Poste tunisienne. Et ce, vu son rôle social et économique. Le troisième service porte sur la connexion internet. Il affirme avoir tenu une réunion au début de la crise, avec les fournisseurs d’accès à l’internet, pour cette raison.
Le deuxième défi porte sur l’assistance et l’aide fournies aux autres ministères. Il s’agit du ministère de la Santé et du ministère des Affaires sociales. Et ce, pour qu’ils puissent assurer leur travail comme il se doit. Le ministre affirme que le ministère a reçu 160 propositions d’application pour faciliter les services. « Le ministère en a validé 21 », conclut-il.