S’agit-il d’une attaque des droits d’expression et de la presse ? Voilà que le ministère de l’Education, appelle les cadres du ministère de l’Education de ne plus intervenir auprès des médias ou encore de demander la permission auprès du chef du cabinet du ministre.
Dans un pays en transition démocratique, la question ne se pose plus. A ce propos, Mehdi Jlassi, membre du Syndicat national des journalistes Tunisiens (SNJT) s’est exprimé dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. « Revenir à demander la permission pour répondre à une question, n’est plus concevable. Nous voulons en aucun cas un retour bureaucratique ».
Mehdi Jlassi ajoute: « Il n’est pas question qu’il va falloir attendre un jour ou deux pour avoir une info. Pour ce, nous avons rencontré le ministre de l’Education et il nous a exposé les raisons pour lesquelles il a réagi ainsi. Selon lui, il y a trop de rumeurs et pour faire taire toutes ces intox, il a pensé qu’il serait judicieux de se référer au chef du cabinet » .
Et de poursuivre: « D’ailleurs, l’un des acquis de la révolution est la liberté d’expression, nous ne comptons pas le perdre ».
Par ailleurs, un autre communiqué du ministère de l’Education met l’accent sur l’importance du travail fourni par les médias. Et ce pour éclairer l’opinion publique sur les mesures adoptées par le ministère de l’Education, notamment comment faire réussir l’année scolaire.
Et comme on dit Nul ne peut être inquiété pour ses opinions. D’ailleurs, l’article 19 du pacte international relatif aux droits civils et politiques exprime clairement ce volet.
Que dit l’article 19?
Toute personne a droit à la liberté d’expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.