Le poème « L’amour au temps du corona », largement partagé sur Facebook est la dernière œuvre du poète tunisien Tahar Bekri. Contacté par l’agence Tap, le poète a tenu à préciser que dans la tragédie (Covid-19) par laquelle passe notre Humanité, le poète ne peut que porter les lueurs de l’espoir et l’amour du monde en dépit de la menace. « Cette crise majeure doit nous faire réfléchir à l’essentiel, la valeur des choses les plus simples qui deviennent soudainement comme un rêve inaccessible ».
Et d’ajouter « Confinés comme nous sommes, nous réévaluons la valeur des choses et des rapports humains. Par ailleurs, loin de ce qui est superficiel, factice, détourné de l’humain qui doit primer sur tout le reste. D’ailleurs, notre monde a trop occupé la vie par les valeurs marchandes, la consommation, la mondialisation aux dépends des besoins réels et authentiques. Que valent des grattes-ciel face à la vue d’un oiseau frêle sur branche, lui, libre et nous confinés ? Ainsi le poète s’arme de poésie contre le covid-19.
En effet, la poésie est un questionnement de notre Humanité. Je voudrais y contribuer par le réajustement des regards, la beauté du monde que nous n’avons pas toujours su aimer avant la tragédie du Covid-19 : irrespect de la nature, manquement au climat, destructions par les guerres et les conflits, développement démesuré de la consommation, mondialisation outrancière, gâchis de la surproduction, libéralisme sauvage, folie de la grandeur, etc…L’Homme a manqué de modestie ! »
D’ailleurs, il poète né en 1951 à Gabès, en Tunisie, Tahar Bekri écrit en français et en arabe. Il vit à Paris depuis 1976. Par ailleurs, le poète a publié une trentaine d’ouvrages (poésie, carnets, essais, livres d’art). Sa poésie est traduite dans diverses langues et fait l’objet de travaux universitaires et de créations artistiques.
Maître de conférences honoraire à l’Université de Paris-Nanterre. Prix international de Littérature francophone – Benjamin Fondane, 2018 ; Prix de Rayonnement de la langue et de la littérature françaises de l’Académie Française, 2019.
Par ailleurs, parmi ses dernières publications : Désert au crépuscule, Al Manar, Paris, 2018 ; Mûrier triste dans le printemps arabe, Al Manar, 2016. Le Livre du souvenir, Ed. Elyzad-Poche, Tunis, 2016 ; Au souvenir de Yunus Emre, (bilingue) ; La nostalgie des rosiers sauvages, peintures d’Annick Le Thoër, Al Manar ; Je te nomme Tunisie, Al Manar.