L’opinion publique ne voit pas d’un bon œil la désignation de Imed Hammami et Oussema Ben Salem, deux dirigeants d’Ennahdha aux postes de conseillers à la Kasbah. D’ailleurs, le SNJT et la Haica dénoncent cette éventuelle nomination, si bien évidemment, elle se confirme. Or que peut-on déduire? Faouzi Ben Abderrahman, ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et analyste politique donne son point de vue dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Faouzi Ben Abderrahman fait un rappel du type de régime politique dans lequel le gouvernement se crée. Il estime: « Nous sommes depuis 2011 dans un régime qui ne dit pas son nom de régime des partis. Ce sont les partis qui ont tous les pouvoirs contrairement à ce que stipule la constitution. »
Et de poursuivre: » Ces accords pour mettre la main sur l’exécutif et mettre la main sur tous les rouages de l’état est un réflexe totalitaire où la compétence n’existe plus au détriment de l’appartenance tribale. À terme, c’est la déstructuration de l’état et de ses institutions. »
En outre, selon lui, tout ce qui vient de se passer s’explique par le fait qu’à ce jour, les partis n’ont pas compris leur rôle, obnubilés par l’accaparation du pouvoir ».
En somme, il conclut: » Ce que nous voyons est une guerre de pouvoir insidieuse et sournoise entre les composantes de la majorité gouvernementale qui n’a aucunement les fondements d’une majorité. Le chef du gouvernement est dans une situation d’échec. Comme ceux qui l’ont précédé, s’il n’arrive pas à s’émanciper et à s’imposer comme le vrai chef d’une majorité qui gouverne. »
Tout porte à croire que les gouvernements qui se sont succédé n’ont toujours pas saisi que faut-il faire et ce qu’il ne faut pas faire. Or en cumulant les erreurs, la relance économique, les attentes des Tunisiens ainsi que la santé des Tunisiens, demeurent une illusion. Mais plus encore le possible reste impossible.