Depuis l’absence de Kim Jong-un aux très symboliques célébrations du « Jour du Soleil », en hommage à son grand-père et fondateur de la Nation KimIl-sung, les rumeurs vont bon train.
Ne disposant d’aucune source fiable, les services de renseignement asiatiques et américains refusent pour l’instant de se prononcer sur l’état de santé de Kim Jong-un. Toutefois, les gouvernements et les analystes tentent déjà de savoir qui prendra la succession. Et ce, en cas de décès ou d’incapacité longue à gouverner.
Car, selon les rumeurs, Kim Jong-un serait ou mort ou dans un état végétatif. Dans le cas échéant, c’est sa sœur qui aurait été désignée pour lui succéder.
Ainsi, Antoine Bondaz, spécialiste de la Corée du Nord et professeur à Sciences Po Paris déclare aux Echos que « les enfants de Kim Jong-Un sont encore trop jeunes pour lui succéder; une succession horizontale aurait donc probablement lieu ».
Il ajoute que l’atout de taille de Kim Yo-jong est son patrimoine génétique. Elle est la sœur de Kim Jong-un, appartenant à la dynastie sacrée aux yeux des Coréens du Nord. Éduquée dans une école privée suisse, elle aurait bénéficié de la même éducation que ses frères.
Mais une femme pourra-t-elle gouverner la Corée du Nord?
D’après le chercheur, son statut de femme la fragilise pour cette succession. Effectivement, à ce jour, aucune femme n’a joué de rôle stratégique. Mais plutôt un rôle de soutien de leurs frères. Car « la tradition confucéenne qui valorise l’âge et la masculinité a l’importance d’une constitution en Corée du Nord. »
Alors, Antoine Bondaz suppose que la solution serait « un leadership collectif, avec une distribution des pouvoirs à certains cadres du Parti des travailleurs. Sans pour autant être démocratique. »
Enfin, le décès de Kim Jong-un entraînerait la très forte instabilité d’un pays disposant d’un arsenal nucléaire important.