Entre artisanat, bien-être et gastronomie, plusieurs secteurs sont touchés par la crise sanitaire du Covid-19.
Dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19 que traverse la Tunisie actuellement, le secteur de l’artisanat a été touché de plein fouet. Alors qu’en est-il du devenir de ce secteur?
Ainsi, le programme Creative Tunisia, qui œuvre au renforcement des chaînes de valeur de l’artisanat et du design, organise un webinaire le mardi 5 mai, de 14h à 16h. Il a pour ordre du jour de débattre des solutions à mette en place pour relancer ce secteur.
Or, il va falloir mettre en place une stratégie de relance pour aider le secteur de l’artisanat. Mais plus encore, promouvoir des réformes nécessaires, afin de pérenniser le secteur.
Un secteur au cœur d’enjeux financiers malgré lui
Car, malgré lui, l’artisanat est au cœur d’un enjeu financier, essentiellement dû au coût onéreux des matières premières. En effet, avant 2011, les matières premières coûtaient moins cher. A titre d’exemple, en 2011 le contreplaqué était à 25 dinars; alors que neuf ans plus tard, pour la même quantité, il est à 75 dinars. Aujourd’hui, la crise va répercuter des coûts aussi importants. Déjà que les artisans arrivent à peine à joindre les deux bouts, la situation est encore plus difficile qu’elle n’en a l’air.
D’où la question que se pose bon nombre d’entre-eux: l’Etat aura-t-il l’intention de soutenir ces métiers artisanaux? Surtout quand on voit que certains pays voisins mettent en valeur leur propre artisanat. Alors que ce qui manque en Tunisie est un encadrement par les institutions.
Des savoir-faire en voie de disparition
A ceci s’ajoute que la plupart des métiers sont malheureusement en voie de disparition. Car en plus de l’absence d’encadrement de la part de l’Etat, on relève aussi le peu d’intérêt des jeunes envers l’artisanat.
Effectivement, ces professions demandent de la patience, ainsi qu’un fort investissement personnel. Et elles requièrent un savoir-faire indémodable qui se transmet de génération en génération. Avec en ligne de mire de faire de ces métiers artisanaux, des métiers d’avenir… Un retour aux sources? Repenser des modèles de développement du secteur de l’artisanat? Tout peut évoluer, à condition de multiplier les efforts.