Dans une Tunisie confinée, comme la majorité du monde entier, en raison du Covid-19, le 1er mai 2020 passera-t-il inaperçu ? Notamment sans les rassemblements habituels à la Place Mohamed Ali ou à l’Avenue Habib Bourguiba. Comment célébrer cette fête alors qu’on est interdit de travail ?
En cette année, à l’heure du confinement, une fête du Travail inédite. Sans défilé syndical, Covid-19 oblige.
Confinés chez eux, un grand nombre de Tunisiens s’adonnent au télétravail. Et ce, dans des conditions qui ne sont pas vraiment optimales pour travailler. Soit entre le salon et la cuisine, quel que que soit le luxe dans lequel ils vivent chez eux.
D’ailleurs, le télétravail n’est pas du goût de tout le monde. Mais il s’est imposé à toutes les entreprises. Et ce, à cause du confinement général annoncé en Tunisie depuis le 22 mars et prolongé jusqu’au 3 mai 2020.
Néanmoins, en cette période critique de pandémie, il permet aux entreprises d’assurer la continuité de leurs activités. En même temps, il y a d’autres qui ont opté pour le chômage technique parce que le télétravail n’est pas possible. D’autres encore sont contraints d’aller sur les lieux de travail quotidiennement. Tout en optant pour deux plages horaires différentes, parce que leur travail est essentiel en ces circonstances particulières.
A ce jour, certains ont affirmé que le télétravail en période de confinement est beaucoup plus rentable que le travail in situ. Car ils ont remarqué qu’ils peuvent être plus efficaces de chez eux. D’autres assurent que le télétravail est un frein à toutes formes de collaboration notamment sans contact physique. Malgré les contacts téléphoniques et de mailing, ainsi que les visioconférences.
La recherche d’un certain équilibre entre le développement du télétravail et la nécessité de rassembler les collaborateurs en un même lieu demeure à l’ordre du jour. Et ce, pour éviter de bouleverser les activités, les employeurs et les employés.
Ce 1er mai a donc un goût particulier pour tous même si le déconfinement ciblé est proche. Soit une première étape à partir du 4 au 24 mai 2020.
Il est à rappeler que la tradition de célébrer la fête du Travail, le 1er mai de chaque année dans le monde entier, a été instituée à partir du 18ème siècle. Il s’agit d’un événement collectif par excellence tirant son origine des luttes du mouvement ouvrier.