L’Union des petites et moyennes industries de Tunisie (UPMI) considère que la situation de crise Covid-19 constitue une opportunité. Et ce, pour la remise à plat des relations et lancer un débat public-privé.
En effet, l’UPMI est consciente des difficultés budgétaires de l’Etat. Ainsi que de l’impact de la crise Covid-19 sur l’économie et les finances publiques. De même que sur les possibilités d’appui au secteur privé et plus particulièrement aux PME sont limitées.
C’est pourquoi, il demeure nécessaire de rechercher une efficience maximale. Et ce, à toute initiative à prévoir dans le cadre du plan de relance. Ces efforts doivent, pour une efficacité optimale, être adaptés aux besoins des entreprises. Tout en prenant compte de la faiblesse des ressources.
Or, l’adaptation aux besoins des entreprises ne peut se faire sans une consultation préalable avec le secteur privé. Un dialogue public-privé aurait permis de mieux concevoir le plan de soutien. Et d’éviter certaines tracasseries administratives auxquelles on est en train de faire face.
Pour un consensus entre les secteurs public et privé, avec l’adhésion de la société civile
Dans ce sens, l’UPMI appelle à la conception d’un véritable plan de relance. Un plan qui ne se limite pas à des aides financières de l’Etat pour passer le gué. Mais, à une véritable vision pour la phase prochaine. Avec des politiques nationales concrètes et pragmatiques, fruits d’un consensus entre les secteurs public et privé. Et ce, avec l’adhésion de la société civile.
Par ailleurs, on pourrait obtenir un climat des affaires plus attrayant. Pour booster les investissements du secteur privé national et les IDE. La désindustrialisation des dernières années est le meilleur signe que la loi horizontale sur l’investissement n’est pas adaptée.
A cet égard, l’UPMI a lancé une vaste réflexion sur le climat des affaires avec une cinquantaine de propositions de réformes. Il y a lieu, aujourd’hui, de démarrer les discussions sur ces propositions. A l’instar de la réinstauration du dégrèvement fiscal.
C’est une proposition, certes technique, mais qui constituerait un message positif. Notamment pour les opérateurs économiques. Et qui pourrait être mise en œuvre très rapidement.
Post Covid-19: l’investissement productif sera le nerf de la guerre
En outre, l’investissement productif sera, au cours des prochaines années, le nerf de la guerre. Or, compte tenu des finances publiques et de la situation des entreprises publiques, ce sera au secteur privé, national et étranger, d’effectuer ces investissements.
D’où l’importance du climat des affaires. La pandémie Covid-19 entraînera certainement une remise à plat des chaines de valeur internationales. Notamment, un effort européen pour relocaliser, en Europe ou dans son voisinage, certains maillons de production actuellement confiés à l’Asie du Sud-Est.
Mais la concurrence est rude entre des économies mises en compétition et une crainte accrue du chômage partout dans le monde. La différence se fera, selon l’UPMI, par le climat des affaires. Aussi bien les différentes notations internationales reconnues dans ce domaine.
Pour ce faire, l’Union appelle à un plan national discuté par toutes les parties prenantes (secteur public, secteur privé et société civile). Et ce, pour l’amélioration du climat des affaires et le lancement immédiat par le gouvernement de signaux forts en ce sens.