Plusieurs agriculteurs ont jeté des parties de leurs récoltes de pommes de terre devant le siège de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche à Jendouba. Et ce, en signe de colère et d’indignation « contre l’absence de toute stratégie des circuits de distribution des produits agricoles ».
En effet, plusieurs photos, qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux, montrent cette scène. La colère et la rage se lisent facilement sur les traits des visages de ces agriculteurs en désarroi. Ne savant sur quel pied danser, ils n’ont rien trouvé de mieux que de jeter des quantités de pommes de terre devant le siège de la filiale régionale de la centrale agricole.
Ainsi, les ministères du Commerce et de l’Agriculture sont tous les deux sur le banc des accusés. En effet, les agriculteurs les pointent du doigt. Car, ils les tiennent responsables de l’absence de toute stratégie garantissant la distribution des pommes des terre dans des circuits dédiés.
Les protestataires ont souligné l’absence de stratégie de gestion de l’excédent de production. Par ailleurs, l’UTAP a publié sur sa page officielle du réseau social Facebook un témoignage d’un agriculteur ne pouvant vendre sa récolte. Ce dernier avance qu’il ne parvient même pas à vendre le kilogramme de pomme de terre à 400 millimes. L’agriculteur s’exprime, avec à ses côtés une quantité abandonnée de sa récolte.
Pour sa part, dans une déclaration accordée à l’Agence TAP, le président de l’UTAP, Abdelmajid Zar, revendique la suppression de l’autorisation préalable de l’exportation. Cette mesure faciliterait l’exportation rapide de l’excès de production vers les marchés étrangers.
Par ailleurs, la suspension des activités des hôtels et la fermeture des restaurants universitaires ont accentué la crise du secteur agricole. M. Zar rappelle qu’ils contribuent à la consommation et l’achat de quantités considérables de légumes et de produits agricoles.