Le SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens) est choqué par les décisions improvisées et abandonnées de manière suspecte annoncées mercredi par la présidence du gouvernement à la suite d’un cabinet ministériel restreint consacré au secteur des médias.
De ce fait, le SNJT met en garde contre le danger de ces mesures non transparentes et qui ne répondent pas aux attentes des journalistes. Le syndicat rejette la politique du gouvernement, notamment après les décisions d’hier.
D’ailleurs, il exprime également sa crainte que ces décisions ne visent qu’à la reprise des agences de communication externe pour redorer l’image du gouvernement.
Rappelons que le rapport annuel sur la liberté de la presse a révélé 303 cas d’expulsion au cours de la dernière période.
Le syndicat déclare qu’il avait été préalablement convenu avec le chef du gouvernement que le soutien des différents médias devrait être subordonné à:
– Engagement pour les droits des journalistes, la préservation des chantiers et la mise en œuvre de l’accord-cadre commun pour les journalistes signé avec le syndicat.
– Règlement du statut à la Caisse nationale de sécurité sociale et couverture sociale complète de tous les journalistes sans exception.
– Règlement du statut fiscal et engagement de transparence financière.
Engagement envers l’éthique professionnelle et un journalisme de qualité.
Alors que le gouvernement n’a pas respecté tous ces engagements antérieurs, le syndicat souligne la nécessité de revoir cette marche unilatérale et de prendre des mesures transparentes dans une vision globale basée sur les points suivants:
Intervention urgente pour contrer les répercussions catastrophiques sur la situation sociale des journalistes.
Garantir les salaires des travailleurs des institutions médiatiques et maintenir leur viabilité dans le respect des règles de transparence.
Il en va de même quant à l’indépendance de la politique éditoriale et la confidentialité de sa presse, selon chaque institution.
Développer une politique publique participative
Il est important de développer une politique publique participative pour accélérer la reprise de la voie de la réforme du secteur des médias et sauver la presse écrite, notamment papier, tout en garantissant les libertés de la presse, la diversité et le pluralisme des médias.
Et enfin soutenir la voie de la création du Conseil de la presse, en tant que mécanisme d’auto-modification garantissant le droit du public à un journalisme de qualité, et développer le paysage médiatique.
Le syndicat affirme l’intention des journalistes de recourir à toutes les formes de lutte, y compris une grève générale, pour défendre leurs droits légitimes.