Entre veillées d’armes et passes d’armes, cela fait longtemps que la décence et la bienséance ont déserté le champ politique devenu par la faute d’écervelés aveuglés soit par la haine, soit par le profit, un véritable big bazar où tout s’achète et tout se vend à n’importe quel prix.
On aura beau interdire le tourisme partisan à l’Assemblée… L’Etat est en péril, vivement une trêve ! A qui va-t-elle profiter ? On sait pourtant à qui profitent tous les crimes…
J’ai fauté, je paie. Pas du tout dans la culture des islamistes de ce pays qui, une fois au pouvoir, ne se sont à aucun moment posé la question de savoir si oui ou non ils allaient être à la hauteur. J’ai fauté, je paie, pas du tout dans la culture populaire, et essayez d’arracher des aveux… Chevalier noble, preux et qui a le cœur sain, le sieur Mekki.
Et c’est Rached Ghannouchi qui appréciera. Jamais sans Ennahdha, et ce sont les Tunisiens qui eux aussi apprécieront. Quand Ennahdha veut… je ne sais pas s’il faut se gausser ou avoir du mépris.
Quant à vous, ne vous avisez surtout pas de railler le cheikh et son turbulent lieutenant, on vous accusera de trahir la patrie ! Plus fourbes que tous les Scapin réunis, les Nahdhaouis. « Une frustrée doublée d’une malade mentale Abir Moussi, je lui conseillerais d’aller consulter »… parole d’Abdelkrim Harouni.
Bourguiba était un dictateur sans pitié qui a embastillé et torturé des milliers de gens, et si j’avais à choisir entre Moncef Marzouki et lui, je choisirai Marzouki. Il fallait y penser bonté divine ! Peut-on demander à Ali Laarayed ce qu’il a fait de ses passages à l’intérieur et à la Kasbah ?
La vérité, elle, est implacable : les Tunisiens n’arrêtent pas de payer cash le coût des alliances et des volte-face qui ne cessent d’émailler la vie politique du pays depuis dix ans, et qui ont fini par porter à la tête du Parlement un Rached Ghannouchi plus triomphant et plus arrogant que jamais.
Alors, quant à Ennahdha, on parle d’élargissement du gouvernement, on pense tout de suite à Elyès Fakhfakh à peine installé… Quand Rached s’adresse à Abir et veut lui exprimer sa totale solidarité suite aux menaces de mort qu’elle a reçues, on aura tout vu !