Invité sur les ondes de Mosaïque fm, Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, met l’accent sur l’instabilité du paysage politique mais aussi les pressions auxquelles la Centrale syndicale est confrontée.
En effet, Samir Cheffi affirme que cela fait plus de neuf mois que la centrale syndicale fait l’objet de pressions.
Rappelons que le torchon brûle entre la centrale syndicale et la coalition Al-Karama. Et cela est dû en partie à l’arrestation de syndicalistes. Accusés d’avoir agressé le député de ladite coalition, Mohamed Affes, à Sfax. Il s’agit d’une affaire ayant fait polémique. Et c’est depuis hier que Noureddine Taboubi a brisé le silence et a haussé le ton pour dire: « L’UGTT affrontera avec courage les affiliés de l’organisation terroriste dite Daech qui cherchent à détruire les acquis nationaux de l’Etat civil ».
De ce fait, Samir Cheffi revient sur les pressions exercées sur la justice. Il déclare dans ce contexte: « Nous refusons qu’il y ait une ingérence du politique dans la justice. En somme, nous voulons une justice neutre et indépendante ».
Non à la justice aux ordres…
Et de poursuivre: « Tout comme il faut mettre un terme aux instructions par téléphone. Avant c’était Ben Ali qui le faisait. Aujourd’hui, le nom a changé par d’autres personnes, mais ce sont les mêmes méthodes. Ce qui se passe en ce moment comme attaque à l’encontre de l’UGTT est inadmissible. Beaucoup de Tunisiens savent que le syndicat est devenu la cible de personnes qui ne croient pas en un Etat civil. Nous répondrons à toute offensive à son encontre. L’UGTT appartient à tous les Tunisiens. »
Et d’ajouter: « Les personnes qui sont venues après 2011 sont financées par les pétrodollars et ce par le biais des associations ».
Et de conclure: » Aujourd’hui la question n’est pas d’ouvrir un dialogue national. Tout comme nous ne permettrons pas aux « méchants corbeaux » de détruire la Tunisie.On n’est pas les otages des forces extérieures ».
Rappelons qu’il y a eu un rassemblement d’ouvriers qui a eu lieu hier dimanche devant le siège de l’UGTT, section Sfax. Ce rassemblement est intervenu en signe de solidarité avec des syndicalistes de la santé, arrêtés récemment dans l’affaire d’agression « présumée » contre le député Mohamed Affès de la Coalition al Karama.
Pour Taboubi, la centrale syndicale fait actuellement face à une campagne « féroce » de dénigrement, menée par des parties opposées à l’action syndicale. Ajoutant qu’il s’agit d’un combat purement politique. Qui vise à changer le mode de vie des Tunisiens. Et porter atteinte au caractère civil de l’Etat.