«Une aide plus importante sera certainement nécessaire, dans les prochaines semaines. Et ce, pour réduire les déficits de financement du commerce résultant de la Covid-19 ». Selon un communiqué de la BAD publié lundi.
La BAD se joint à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et d’autres banques multilatérales de développement. Afin de réduire les déficits de financement du commerce entraînés par la Covid-19.
Ces institutions déclarent qu’elles apporteront, en priorité, leur aide aux régions du monde. Où cela est le plus nécessaire, notamment les pays les plus pauvres.
« Nous partageons les préoccupations exprimées sur les marchés. Et nous œuvrerons pour rendre disponible le financement du commerce pendant cette période difficile. Tout comme nous l’avons fait pendant la crise financière de 2008-2010 », indiquent les Institutions.
Le fort ralentissement de l’économie réelle commence à avoir un impact sur le système financier. En raison de défauts de paiement et de faillites d’entreprises. De nombreux pays en développement, qui connaissaient déjà d’importants déficits de financement du commerce avant la Covid-19, sont de plus en plus confrontés à une restriction de l’accès au crédit commercial.
À court terme, un nouveau recul de l’offre de financement du commerce rendrait plus difficiles les importations de produits alimentaires et médicaux dans des économies. Où les besoins sont les plus urgents.
À moyen terme, cette situation restreindrait la capacité des échanges commerciaux à contribuer à la reprise économique.
Un financement insuffisant du commerce menace de compromettre des transactions commerciales. En affectant de manière disproportionnée les micro-entrepreneurs et les PME. Ces derniers qui représentent l’essentiel de l’emploi en Afrique.
La BAD a rappelé que depuis le début de la pandémie, les banques multilatérales de développement ont intensifié leurs programmes de financement du commerce. Et ce, pour soutenir les importations de produits de première nécessité. Ainsi que l’exportation de produits clés. Car les correspondants bancaires internationaux ont réduit leurs prêts dans de nombreux pays.
« Outre la situation actuelle qui affecte l’offre et la demande, les échanges commerciaux internationaux ont été touchés. Notamment par une réduction de l’offre en matière de financement. La perception des risques liés au non paiement dans ce secteur est à son plus haut niveau depuis une décennie. Et les banques sont de plus en plus réticentes à assumer ces risques dans de nombreux pays. Où les conditions économiques se détériorent ».
« La facilitation des échanges de fournitures médicales constitue une part importante des programmes d’aide. Ceux mis en place par les institutions bancaires multilatérales, dont la BAD», a souligné la Banque.
Avec la mise en place, en avril dernier, de la Facilité de réponse rapide contre la Covid-19 de 10 milliards de dollars, la BAD consacre jusqu’à 1 milliard de dollars de liquidités au financement du commerce. Elle apporte une aide aux banques locales pour atténuer les risques dans les 54 pays africains.
(Avec TAP)