Une enquête sur l’impact du Covid-19 sur le secteur du tourisme en Tunisie réalisée auprès des adhérents de la «Fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien » (FI2T) a montré qu’après le déconfinement, 48% des adhérents ont dû licencier une partie de leurs effectifs pendant ou après le confinement.
D’après l’enquête de la FI2T « La perte de l’effectif du secteur est estimée à 32%, sachant que les entreprises en difficultés, ont licencié en moyenne 71% de leurs effectifs ».
« 70% des adhérents de la FI2T ont également entamé la réouverture avec une trésorerie négative contre 31% des adhérents qui n’ont pas pu reprendre leurs activités même partiellement», lit-on dans cette étude élaborée par la société de conseil Quantylix, spécialisée dans le conseil en ingénierie financière.
Dans le cadre de cette enquête, Quantylix a réalisé un sondage par internet auprès des adhérents de la FI2T, sur la période allant du 22 jusqu’au 27 juin. Le nombre de répondants est de 184. Ce sondage a été effectué suivant un classement selon le critère «Type d’Activité » pour que l’échantillon soit représentatif.
Perte de 83% du CA pendant le confinement
Ainsi, les résultats de ce sondage ont fait ressortir, une perte de 83% du chiffre d’affaires, pendant le confinement. En outre, 2 adhérents sur 3 n’arrivent plus à honorer leurs engagements financiers (salariés, fournisseurs). 72,5% des sondés ne sont pas satisfaits des mesures étatiques car 14% ayant déposé des demandes mais n’ont toujours pas reçu l’aide de 200 DINARS.
Les agences de voyages estiment que ces mesures sont inadaptées à leur activité. Un adhérent sur deux (53%) considère qu’il y a absence totale des mesures d’accompagnement de la part de l’Etat et un adhérent sur quatre (24%) estime que les procédures mises en place par l’Etat sont compliquées, trop lentes et insuffisantes en ce temps de crise.
FI2T : 57% des répondants ne pensent pas licencier leur personnel à l’avenir
En dépit de ces résultats pessimistes, 57% des répondants ne pensent pas licencier leurs personnels à l’avenir, contre 15% qui pensent licencier 100% de leurs effectifs si il n’y a pas de nouvelles mesures pour sauver la situation dans les prochains 6 mois, toujours selon les résultats de cette enquête . 51% des répondants s’attendent notamment à l’obtention des prêts garantis par l’Etat. Et 44% pensent que le délai ou l’exonération des charges patronales peut être l’une des solutions optimales pour sortir de cette crise. A cet égard, 11% des répondants estiment que la baisse d’activité va durer plus qu’un an et qu’elle peut durer jusqu’à 3 ans.
Etat de lieu du secteur avant Covid-19
S’agissant de l’analyse de la situation avant Covid-19, elle montre que le secteur est composé de petites structures, peu capitalisées. Ainsi, 72% des répondants ont un effectif global inférieur ou égale à 5 personnes.47% des adhérents ont déjà une trésorerie négative avant le confinement et seulement 7% ont une bonne trésorerie (>25% du CA).
Avec TAP