Les températures moyennes mondiales des cinq prochaines années devraient être supérieures d’au moins 1°C aux niveaux préindustriels. Et ce, avec des pics probables dépassant les +1,5°C. C’est ce qu’a alerté l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
« La probabilité qu’elles dépassent 1,5 °C pendant au moins une de ces années (2020-24) est de 20 %. Les températures moyennes du globe sont déjà supérieure de 1°C aux valeurs préindustrielles ». Selon un bulletin de l’agence onusienne.
D’après l’OMM, la dernière période quinquennale a été la plus chaude jamais enregistrée. Au cours de 2020-24, presque toutes les régions devraient connaître des températures supérieures aux valeurs récentes. A l’exception de certaines zones océaniques australes.
Ainsi, les conditions climatiques seront plus humides que ces dernières années. Et ce, dans les latitudes élevées de la planète et dans le Sahel. Elles seront probablement plus sèches dans le nord et l’est de l’Amérique du Sud. Le nord de l’Atlantique Nord pourrait connaître des vents d’ouest plus forts. Ce qui provoque davantage de tempêtes en Europe de l’Ouest.
« Cette étude met en relief le formidable défi que nous devrons relever. Afin d’atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris sur les changements climatiques ». C’est ce qu’a souligné le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.
A cet égard, il a appelé la communauté internationale à déployer plus d’efforts. Et ce, pour « contenir, au cours du siècle, l’élévation des températures moyennes de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Ainsi que pour poursuivre l’action menée afin de limiter l’élévation des températures à 1,5 °C ».
Selon l’OMM, ces prévisions ne prennent pas en considération les modifications des émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols enregistrées pendant le confinement lié à la Covid-19.
D’après M. Taalas, en raison de la très longue durée de vie du CO2 dans l’atmosphère, la baisse des émissions de CO2 cette année ne devrait pas conduire à une réduction des concentrations atmosphériques de CO2. Ces dernières sont à l’origine de l’augmentation des températures mondiales.
Il est à rappeler que l’OMM avait souligné, à plusieurs reprises, que le ralentissement industriel et économique provoqué par la Covid-19 ne peut se substituer à une action durable et coordonnée en faveur du climat.
« La Covid-19 a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial. Mais si nous ne luttons pas contre les changements climatiques, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles », a t-il averti.
A ce titre, il à insisté sur l’impératif de saisir cette crise comme une opportunité pour inclure des mesures de lutte contre le changement climatique dans leurs programmes de relance. Et de veiller à ce que nous repartions sur de meilleures bases.
(Avec TAP)