Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Fethi Belhaj, a annoncé, mercredi, la création prochainement d’une banque coopérative, dont l’activité sera axée sur le financement des institutions économiques sociales et solidaires. Il s’agit, ainsi d’une bonne nouvelle pour l’ESS.
Dans une déclaration à la TAP en marge d’un atelier de travail sur les conditions et les procédures d’attribution du label « Institution économique sociale et solidaire », Belhaj a indiqué qu’«en vertu de la nouvelle loi, les institutions actives dans le domaine de l’économie sociale et solidaire ( ESS) bénéficieront de motivations financières de la banque, qui sera créée au moyen de financements étatique ».
A la recherche d’une formule consensuelle
Il a fait savoir par la même occasion, que l’atelier vise à définir une formule consensuelle pour le projet de décret gouvernemental concernant les conditions et les procédures d’attribution du label « Institution économique sociale et solidaire » conformément à ce qui était mentionné dans la nouvelle. L’atelier se déroule avec la participation des parties concernées telles que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’Artisanat (UTICA). Et d’un certain nombre de ministères concernés.
Pour sa part, le coordinateur scientifique de la loi sur l’économie sociale et solidaire au sein de l’UGTT, Lotfi Ben Aissa, a rappelé la réserve de la centrale syndicale concernant le caractère obligatoire de l’obtention du label en question pour certaines institutions actives dans le domaine, à l’instar des coopératives et les sociétés mutualistes des services agricoles.
Il a expliqué que le syndicat a suggéré d’exempter les institutions actives dans le secteur. Et ce avant la promulgation de la loi et. Il appelle à la nécessité de faire bénéficier ces institutions du système de financement. A condition que son activité apporte des avantages sociaux.
En effet, l’UGTT appelle à mettre à disposition des institutions en faillite, des mécanismes de financement fournis par la banque coopérative. Et à leur permettre de convertir leurs institutions privées en faillite, en coopératives de travailleurs, a-t-i ajouté.
Vers une valeur ajoutée pour l’économie tunisienne
En effet, il a estimé que cette mesure serait à même de créer une dynamique d’investissement. Le ministre considère que cette mesure pourrait soutenir le tissu économique . De son côté, le coordinateur du projet « Promess » (Promotion des organisations et mécanismes de l’ESS) à l’Organisation internationale du travail (OIT), Karim Toumi, a précisé que les institutions opérant dans le secteur, bénéficieront d’une partie des marchés public. Le projet « Promis » lancé par l’OIT depuis 2016 vise à mettre en place le cadre juridique et institutionnel. Il vise , également, à mettre en place les mécanismes de financement de l’ESS.
La prochaine étape connaîtra un travail de fond. Ce travail cible les statistiques relatives au nombre d’institutions agricoles actives dans l’économie solidaire et sociale en Tunisie. Et ce en coopération avec le Conseil national de la statistique. L’objectif consiste à contribuer à l’activation de toutes les dispositions juridiques de la loi sociale et solidaire. Et de mettre en place les structures nécessaires à sa mise en œuvre. L’objectif est de créer 100 mille postes d’emploi à l’horizon 2025.
Avec TAP