Le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a présenté, mercredi, sa démission au président de la République.
Une décision prise dans l’intérêt national et afin d’éviter au pays davantage des conflits entre les institutions de l’Etat et en consécration du principe de moralisation de la vie politique, selon la présidence du gouvernement.
Le chef du gouvernement affirme avoir choisi de démissionner ouvrant ainsi au président de la République « une nouvelle voie pour une sortie de crise ». Fakhfakh ajoute avoir exprimé au président de la République « son engagement à continuer à assumer pleinement ses responsabilités ».
La loi sera appliquée, avec intransigeance et sans aucune exception, contre tous ceux qui chercheraient à porter atteinte à la sécurité du pays et ses intérêts vitaux, a-t-il toutefois mis en garde.
Par ailleurs, le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mercredi, au palais de Carthage, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi et le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi.
Kaïs Saïed a annoncé, lors de cette rencontre, avoir reçu, dans la matinée, la démission du chef du gouvernement.
Cette rencontre a permis de passer en revue les moyens de surmonter la crise politique actuelle tout en faisant prévaloir l’intérêt suprême de la Tunisie, indique la présidence de la République dans un communiqué.
Le chef de l’Etat a souligné la nécessité de régler les problèmes conformément à la Constitution, affirmant le souci d’éviter tout conflit.
« L’Etat est au dessus de toute considération et la justice doit suivre son cours. Il est hors de question de toucher à la dignité de qui que ce soit », a-t-il insisté.
Source TAP