Le ministère de l’Energie a mis en garde contre la gravité de la situation de la CPG. Ainsi que de sa production quasi-bloquée en juillet à cause des protestations.
Dans un communiqué, le ministère a appelé les partenaires sociaux à prendre conscience de la gravité de la situation de la CPG. Et ce, en promettant d’appliquer « vigoureusement » la loi contre « ceux qui provoquent l’arrêt de la production et le transport ».
« La situation de la compagnie est devenue critique. Surtout avec le blocage quasi-total de la production de phosphate en juillet 2020. La production de phosphates n’a pas dépassé 36 mille tonnes depuis le début le mois. Et le transport des phosphates par voie ferrée a été totalement interrompu. Pour le transport par camions, il est aussi presque bloqué à la suite des sit-in des demandeurs d’emploi ». C’est ce qu’annonçait la même source.
Cette situation a provoqué la baisse du niveau des stocks des usines du Groupe Chimique Tunisien à son plus bas niveau. Ce qui pourrait mener le groupe à arrêter complètement ses unités industrielles en deux jours.
La CPG, en difficulté financière, est désormais incapable, selon le département de l’Energie, d’assurer l’approvisionnement du marché local en engrais. Ces derniers sont nécessaires à la prochaine saison agricole. Ainsi que de payer les salaires de ses employés et de tenir ses engagements envers ses clients.
Egalement, la compagnie souffre d’une situation financière difficile. Cette dernière s’est aggravée de son incapacité à remplir ses obligations de base. Tels que le paiement des cotisations sociales dues de 34 MDT. Aussi bien le paiement des impôts de 36 MDT. Ses pertes sont estimées à 480 MT à fin 2019.
Par ailleurs, le taux de production est tombé à 3,6 millions de tonnes de phosphates par an. Contre une production comprise entre 8,1 et 8,3 millions de tonnes en 2010.
(Avec TAP)