Aller au Kram comme on va en pèlerinage, et on le doit à cet inénarrable Féthi Layouni, maire islamiste de son état. Statufiée, immortalisée la tortue de monsieur le maire soucieux de la survie d’une espèce menacée de disparition.
Une manière de faire diversion et faire oublier à ses administrés les vrais problèmes d’une cité balnéaire qui est un concentré de toutes les tares qui frappent le pays. Dans le jargon politique, on appelle cela jeter de la poudre aux yeux… »Nawar achiya » ou la politique telle qu’on la pratique dans ce pays depuis voilà dix mauvaises et longues années. C’est-à-dire sous son visage le plus hideux, le plus répugnant.
On dirait que les Tunisiens ont signé une convention avec l’insouciance. Et ce, quels que soient le temps et le lieu. On dit que les oiseaux se cachent pour mourir. Et quand il leur arrive de rester muets, ce n’est pas bon signe dit-on.
« Dawlat al kanoun wa al mouasasset ». On en parle tellement, en ce moment plus qu’hier, pour mieux enterrer des gênants qu’on ne voudrait plus voir. Littéralement l’Etat de droit et des institutions, je n’en crois pas un mot. Dites plutôt administration, bureaucratie, pesanteur, procédures paralysantes et compagnie.
Oublié, relégué au second plan le coronavirus et déjà très loin…Complètement décrédibilisée, vacillante, et un rien pourrait la faire tomber, les jours de l’ARP sont-ils déjà comptés ?
Entre faux dévots et ceux qui se sont faussement érigés en défenseurs du modèle républicain. Dommage que l’on en soit arrivé dans ce pays à faire du papier collé et vouloir en tirer notoriété et profit. Pas étonnant qu’un Noureddine Bhiri ou encore un Abdellatif Mekki nous rejouent le coup du respect de la loi. Pour bien masquer la panique de la congrégation et son désarroi à trouver la parade anti-Moussi.
La Tunisie cherche homme d’Etat désespérément…
Mais de quel respect parlent nos deux compères ? Quand les langues s’embourbent, qu’on s’emmêle les pinceaux, et qu’on n’a plus rien à dire, plus rien à acheter. Pas étonnant qu’un Adel Almi refasse surface pour renouer avec ses simagrées identitaires, faute de mieux.
La Tunisie cherche homme d’Etat désespérément…et c’est un Fakhfakh plus revanchard que jamais qui met le paquet. Afin de faire le ménage en se disant sûrement maintenant ou jamais. Il y a des belles à croquer comme il y a des imbéciles à flouer.
Autrefois allié docile, aujourd’hui répudié, Elyes Fakhfakh va-t-il boire le calice Nahdhaoui jusqu’à la lie ? Feu le Président Bourguiba voulait combattre l’ignorance, sauf qu’après son départ. Cela n’a pas empêché la production de bourricots en série. Hi han, hi han, on peut aujourd’hui admirer le résultat.