Zouhair Maghzaoui, député du bloc démocratique et secrétaire général du mouvement Echaâb souligne: « Le gouvernement de compétences indépendantes n’a pas toutes les garanties nécessaires pour réussir ».
Selon Zouheir Maghzaoui, ce gouvernement va ressentir « la peur » d’une éventuelle dissolution du parlement même si ce dernier lui accorde sa confiance».
Reçu, mardi, au palais de Dar Dhiafa à Carthage, par Hichem Mechichi, chef du gouvernement désigné, Maghzaoui a exprimé ses doutes quant à la réussite du gouvernement non-partisan et sa capacité de faire passer facilement des projets de loi à l’ARP.
« L’idée d’un gouvernement entièrement indépendant des partis n’est pas applicable sur le terrain », a-t-il estimé.
A ce propos, il a mis en garde contre l’annulation du rôle des partis politiques, soulignant qu’il faut distinguer entre des partis militants et d’autres à l’origine de la crise politique qui secoue actuellement le pays.
Le secrétaire général du mouvement Echaâb a indiqué que les concertations avec Hichem Mechichi ne sont pas terminées. Ce qui laisse entendre que le chargé de former le gouvernement va examiner avec son équipe de conseillers les idées qui lui sont présentées par le bloc démocratique.
Maghzaoui qui était accompagné de Hichem Ajbouni, président du bloc démocratique (38 élus), a rappelé la « mauvaise expérience » avec les ministres technocrates, dont certains se sont portés candidat aux présidentielles ou ont fondé des partis politiques, selon ses dires.
De son coté, Ajbouni a estimé que la solution réside dans un gouvernement comparable au gouvernement Fakhfakh qui réunit des ministres indépendants et d’autres partisans.
Selon Ajbouni, le Courant démocrate et le mouvement Echaâb tiendront des réunions au sujet de la proposition de Mechichi de former une équipe gouvernementale de compétences indépandantes.
Avec TAP