Depuis quelques années, la Libye est devenue l’une des plus grandes arènes de guerre au monde et un immense laboratoire pour les pays producteurs d’armes.
L’idée de résoudre le problème des deux parties en Libye en conflit, grâce à une initiative politique satisfaisante pour tous, sous le parrainage des Nations unies, ne semble pas susciter un véritable enthousiasme des parties impliquées. Il est de notoriété publique que la Libye à une position géomilitaire et économique qui intéresse les puissances mondiales.
Considérant que la Libye est l’une des plus grandes portes de transit pour les marchés et les richesses africaines, et au vu de l’importance du croissant pétrolier libyen et des champs de gaz naturel dispersés sur une large superficie du pays représentent une grande source d’énergie prometteuse pour les pays intervenants.
Durant le renversement du régime du colonel Mouammar Kadhafi, le pays a été le témoin d’un conflit entre des forces politiques et idéologiques internes et externes pour son contrôle, dont certaines étaient fortement soutenues par des pays arabes et étrangers qui ont poussé à tout prix a un règlement militaire du conflit libyen.
Tous les pays arabes, impliqués dans le dossier libyen, ont soutenu le gouvernement libyen de l’Est. Ils ont fournis aux forces du maréchal Khalifa Haftar, du matériel de guerre et d’énormes sommes d’argent, à l’exception des Émirats Arabes Unis, qui étaient parfaitement conscients d’accomplir des objectifs de guerre, en ce sens disposer de capacités militaires qui lui permettent de mener des combats dans un champ de bataille tridimensionnel.
Cette générosité des fils de Sheikh Zayed sur le champ de bataille Libyen à permis au maréchal Hafter d’acquérir un premier lot d’armes antiaériennes composées d’un système de missile sol-air américain MIM-23 Hawk fabriqué par Raytheon Corporation avec une vitesse de lancement de 2,4 Mach et une tête militaire plus de 54 kg et dont le prix est de 30.000.000 USD/Batterie.
Le deuxième lot est composé de missiles anti-aériens de fabrication russe sol-air Pantsir S-1 fabriqué par Ulyanovsk Mechanical Plant, avec une vitesse de lancement de 3,8 Mach et une tête destructrice pesant 5 kg pur un prix de 14.670.000 USD/Unité.
Ces systèmes anti-aériens devaient prévenir le risque de possibles frappes aériennes des aéronefs de combat du gouvernement d’Al-Sarraj à partir de leurs bases militaires et sécuriser les centres de commandements et des opérations du maréchal Haftar et ses sites militaires vitaux.
Ce n’est pas le premier soutien militaire des Émirats arabes unis au gouvernement de l’Est. Ceux-ci avaient déjà fourni au gouvernement d’Abdullah Al-Thnay des avions de combat légers du type AT-802L Longsword capables de transporter des missiles, des roquettes et des bombes qui ont permis à ce chasseur de combat de détruire les systèmes anti-aériens de l’ennemi et ses infrastructures.
Afin d’accentuer les frappes militaires contre le gouvernement de Fayez al-Sarraj, Khalifa Haftar a eu recours à des drones (le Wing Loong) de fabrication chinoise, acheté par les émirats arabes Unis et dirigés depuis les stations terrestres de la base militaire d’Al-Khadim à l’est de Benghazi, ce qui a permis aux forces terrestres d’envahir l’ouest libyen dans ce qui allait être appelé l’Opération « KARAMA ». Cela a été lancé à travers plusieurs axes de combat, dont le plus important est l’axe Bani Al-Walid Tarhuna et l’axe Zlitan Al-Zawiya, sachant que Tripoli était au bord d’une chute retentissante si la Turquie n’était pas intervenue à temps.
Le 27 novembre 2019, la Turquie et le gouvernement internationalement reconnu de Fayez alSarraj ont ratifiés un accord de coopération militaire qui permet à la Turquie d’intervenir sur terre, mer et l’espace aérien libyen.
Cela s’est concrétiser la première fois par l’intervention de l’armée de l’air turque par le drone Bayraktar-TB2, qui a lancé la plus grande attaque de drones de l’histoire de L’humanité. Il y a eu plus de 1100 attaques de drones en moins de 3 ans.
En peu de temps, la Turquie a réussi à inverser l’équation sur le terrain et à cibler les points de collecte des forces du maréchal Haftar et à couper les voies d’approvisionnement. Ce qui a fait que l’avant-garde de son armée souffrait de l’isolement sur le terrain après l’aggravation du nombre de blessés, l’épuisement de munitions et le manque de véhicules de combat, en plus des coups douloureux reçues par les forces de Haftar en peu de temps.
La politique mondiale relative à la pandémie de la Covid-19 de suspendre les vols les a empêchés d’effectuer des vols d’évacuation médicaux pour soigner les combattants ailleurs. Ce qui a obligé les commandants de l’opération « KARAMA » de donner des instructions afin de se retirer immédiatement de Sorman.
Ceci a conduit à la libération de 5 autres villes libyennes, à savoir Sabrata, Al-Ajilat, Al-Jumayel, Rikdalin, Zlitan et deux régions stratégiques comme Mellita et el Assa et cela en seulement 7 heures le 13 avril 2020 après un assaut sauvage lancé par les forces du « Borken al ghadhab » du gouvernement de l’ouest.
En examinant les caractéristiques techniques du Bayraktar-TB2, on peut remarquer que l’industrie militaire turque est devenue très respectable. Mais pas au point d’écrasé une armée disposant d’un armement du niveau du maréchal Haftar en 7 heures.
Nous avons déjà dit que les forces du gouvernement de l’Est possèdent des systèmes antiaériens américains et russes qui peuvent facilement chasser les drones turcs. Mais ces systèmes antiaériens sont concentrés dans les bases arrière de l’armée et au siège du commandement et des opérations. Il n’est pas possible de les placer en première lignes pour leur coût élevé et la difficulté à les manœuvrer en raison de leur poids.
Les cibles détruites par l’armée de l’air turque ne sont que des lignes d’approvisionnement de l’avant-garde de l’armée de Haftar ou certains attroupements militaires qui ne possédaient que des canons de 14,5 ou 20 mm, dont le plafond opérationnel ne dépasse pas 2000 mètres. Cela donne aux drones une grande marge de manœuvre pour faire face aux objectifs.
Entre décembre 2019 et mars 2020, Haftar a abattu 3 Bayraktar TB2 en se servant des Pantsir S-1 et ceux, malgré l’implantation du système de brouillage KORAL pour tromper le radar . Jusqu’au 5 Mai 2020, 12 drones de ce type ont été déclaré détruis. La Turquie a eu recours au drone israélien Harop qui dérive du drone furtif Harpy.
Nous pouvons observer la relative supériorité du drone Wing Loong au détriment du drone Bayraktar TB2 en termes de charge maximale, vitesse et altitude opérationnelle de combat en plus du prix différentiel.
Cependant, les drones turcs restent une machine de guerre efficace et redoutable s’ils sont utilisés pour combattre des groupes terroristes ou pour frapper des sites ne disposant pas de fortification antiaériennes.
Ils réussissent également très bien à frapper des convois militaires et des rassemblements de troupes et à couper des routes d’approvisionnement, mais leur succès reste relatif en l’absence d’attaques terrestres auxiliaires. Et ce n’est qu’une cible suspendue dans le ciel qui est facilement accessibles par les systèmes de missiles MIM-23 Hawk et Pantsir S-1 du faitde leurs faibles vitesses.