Au terme du mois de juillet 2020, la balance commerciale alimentaire affiche un déficit. Et ce, pour atteindre -222,4 MDT. Selon le tableau de bord du 2ème trimstre 2020 publié par l’Onagri.
En effet, l’Onagri a démontré que le taux de couverture se situe à 93,2% à fin juillet 2020. Soit une baisse de 2% par rapport au mois de juin de la même année.
En effet, les recettes des exportations de l’huile d’olive, premier poste important au niveau des exportations alimentaires, ont augmenté de 73,8%. Suivent les recettes des agrumes et des dattes qui ont enregistré une baisse respective de 37,5% et de 8,5% sur un an.
La même source a dévoilé que la facture céréalière est à la baisse. Et ce, principalement pour le maïs et à l’exception du blé dur.
Aussi déterminants dans les importations alimentaires, le sucre et les huiles végétales ont affiché une régression respective de 42,6% et de 11,1% en glissement annuel.
La faible pluviométrie a fortement affecté la production des céréales
Malgré le bon démarrage et les pluies d’automne enregistrées au début de la campagne 2019/2020, la faible pluviométrie durant les mois de janvier et février 2020 ont fortement affecté la production des céréales.
En effet, le mois de février 2020 a été marqué par une baisse importante et exceptionnelle des précipitations. Elles ont varié entre 1% et 13% par rapport aux moyennes mensuelles normales. Notamment dans les zones de production de grandes cultures.
Cependant, les pluies enregistrées pendant la période entre mars et avril 2020 dans les zones de production du nord ont permis de remédier à la situation. Ainsi que de sauver la saison dans les principaux gouvernorats producteurs du nord et du nord-ouest.
Cette situation a particulièrement affecté négativement le sud du Kef, Siliana, Zaghouan et presque tous les gouvernorats du centre. En particulier les zones productrices d’orge où l’estimation des superficies en situation critique est d’environ 30% des surfaces cultivées.
Au total, la production des céréales a été estimée à 1,534 millions de tonnes en 2020. Et ce, contre 2,3 millions de tonnes en 2019, soit une baisse de 33%.
Investissements agricoles : pas de contributions étrangères à cause de la Covid-19
En outre, l’Onagri a fait savoir que les investissements agricoles approuvés par l’APIA ont enregistré une baisse de 14,6% à fin juin 2020. Idem pour les investissements agricoles déclarés qui ont diminué de 28,1%.
Par ailleurs, les investissements approuvés sont répartis entre le Centre (46%), le Nord (32%) et le Sud (21 %). Notant qu’en 2020, il n’y a pas des projets ayant des contributions étrangères à cause de la Covid-19.
Quant au volume des investissements réalisés, il a atteint 36,785 MDT à fin juin 2020 contre 49,810 MDT au cours de l’année 2019. Ils sont répartis entre le Sud (65,28%), le Centre (23,12%) et le Nord (11,57%).
Au final, l’Observatoire a fait ressorti que le taux de croissance de la valeur ajoutée agricole a atteint 3,6%. Et ce, contre 2,8% une année auparavant.