A l’heure où la passation de pouvoir est actée, de quoi le pays a-t-il réellement besoin? La réponse est claire: de stabilité et de relance socio-économique. Plus encore, quelles devraient être les priorités du gouvernement Mechichi? Analyse de Hassen Zargouni.
Pour le directeur général de Sigma Conseil, le gouvernement se compose « d’un mélange de hauts fonctionnaires, de juristes et d’ingénieurs des grandes écoles. Il est moins marqué politiquement que ses prédécesseurs, avec moins d’inspiration partisane. » Sachant, ajoute Hassen Zargouni, que « le pays a besoin d’accalmie. Une période de grâce d’au moins deux ans est donc nécessaire à la stabilisation de l’ensemble du système. Restaurer la confiance des opérateurs économiques permettrait d’espérer une quelconque relance. »
De même, il estime qu' »une trêve des représentations syndicales et patronales est une exigence, face aux défis multiples. Et ce, pour créer les conditions d’une reprise tant espérée ».
Et de conclure: « Bref, sans sombrer dans une fausse naïveté, ou un angélisme exagéré, il nous faut soutenir ce gouvernement pour la bonne cause. Celle du salut du pays à court terme et l’intérêt de ses citoyens. »
Car, rappelons qu’un gouvernement de compétences nationales, pour une bonne partie des analystes, est ce qu’il fallait mettre en place. Et ce, pour éliminer les tiraillements. Puisque tout au long des dix dernières années, les politiciens n’ont jamais répondu aux attentes des Tunisiens.
Alors, ce nouveau gouvernement va-t-il répondre aux revendications de la révolution du 14 janvier 2011? Et aux slogans tant ressassés de « Liberté, Travail, Dignité ».
Tandis que dix ans plus tard, les difficultés socio-économiques les ont empiré. De ce fait, une telle ambition nécessite une vision accompagnée d’un plan stratégique. Et cela ne doit en aucun cas être une illusion. Alors attendons voir les prochains jours…