La dernière analyse de Tunisie Valeurs est relative à l’état des lieux et perspectives du secteur bancaire pour l’année 2020.
D’après Tunisie Valeurs, voici les points clés, les opportunités et les menaces du secteur bancaire.
- Tout d’abord, une collecte relativement dynamique impulsée par la politique monétaire non conventionnelle de la Banque centrale.
- Puis un ralentissement de l’activité du crédit, depuis 2019. En raison du resserrement de la politique monétaire. Et dans une optique de réduction du ratio de transformation réglementaire.
- Ensuite, une croissance vigoureuse du PNB, en 2019. Elle est boostée par la marge d’intérêt, et ce malgré le relâchement des autres revenus.
- Avec une amélioration substantielle de la productivité, aidée par une orientation volontariste vers l’optimisation des charges.
- Et encore une quasi-stagnation de la qualité du portefeuille, en 2019, confortée par la sélectivité accrue des banques en matière de risques.
- Une consolidation de la rentabilité sur l’année passée et un renforcement important de la solvabilité.
- Un durcissement du cadre opérationnel en raison des retombées de la crise du COVID-19 sur la sphère économique et financière et des mesures de soulagement des entreprises et des ménages mises en place par la Banque centrale. Cette crise devrait peser sur le bilan des banques (trésorerie et qualité du portefeuille) et sur leur rentabilité dans les mois à venir.
- Une correction boursière exagérée depuis l’éclatement de la crise sanitaire en Tunisie qui sous-estime la résilience du secteur et sa capacité de rebond à moyen terme.
- Mais aussi, une valorisation moyenne attractive pour le secteur. Avec une majorité des banques qui traitent à moins que leurs fonds propres. Ces multiples intègrent, les surcoûts de la crise du COVID-19 et laissent entrevoir un rattrapage boursier d’ici la fin de l’année. Cette crise est susceptible de creuser davantage les disparités entre les banques, alimentant un mouvement de « Flight to Quality ».