Invité sur les ondes de Mosaïque fm Nabil Hajji, député du Courant Démocrate, revient sur les propos de Noureddine Bhiri, chef du bloc Ennahdha au Parlement. Lors de son passage de vendredi sur la même radio. Et ce, avant le vote de confiance au gouvernement de Fakhfakh.
En effet, Nabil Hajji a fait savoir que « les déclarations de Bhiri « sont fausses. D’ailleurs, tout le monde sait qui est Bhiri, son manque de crédibilité. Si Bhiri dit quelque chose, prenez le contraire de ce qu’il dit. Vous verrez le fond de sa pensée. Car à chaque fois qu’il parle, assurez-vous que c’est le contraire qui est vrai ».
Sur la question de l’article 100 de la Constitution ayant provoqué une polémique. Rappelons que cet article stipule: « En cas de vacance définitive au poste de Chef du Gouvernement, pour quelque motif que ce soit, excepté les deux cas de démission et de retrait de confiance, le Président de la République charge le candidat du parti ou de la coalition au pouvoir de former un Gouvernement dans un délai d’un mois. »
De ce fait, Nabil Hajji souligne qu’il ne peut pas être appliqué et discuté. Car il n’est pas conforme à la situation. Pour la simple raison c’est que Fakhfakh a présenté sa démission au président de la République. D’où le choix de Chef de l’Etat à désigner Hichem Mechichi.
Par ailleurs, il a souligné que la position de son parti vis-à-vis du nouveau chef du gouvernement Hichem Mechichi est claire depuis le début.
En outre, il rappelle entre autres qu’Ennahdha a également rejeté cette nomination parce qu’elle était contre un gouvernement non partisan. Tout en poursuivant: « Il en va de même pour les alliés d’Ennahdha qui le considéraient comme le gouvernement de Kaïs Saïed. »
De plus, Nabil Hajji révèle que le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, « a appelé le secrétaire général du mouvement, Mohammed Abbou. Mais il ne lui a pas répondu (…). Il a également chargé des parties d’intervenir pour le rencontrer. Mais la tentative a échoué », comme il l’a dit.
Ensuite, s’agissant de l’annonce d’Ennahdha, les poursuites engagées contre Mohamed Abbou, ancien ministre de la Fonction publique, de la lutte contre la corruption et de la réforme administrative, pour allégation de mensonge sur fond d’accusations qu’il a portées au mouvement. Et ce, lors de sa récente conférence de presse à propos d’un soupçon de blanchiment d’argent. A travers sa possession de quatre chaînes de télévision, ainsi que des soupçons sur ses sources de financement.
Dans ce contexte, Hajji déclare: « Je ne réponds pas à un dossier préparé par le ministère de la Fonction publique. Mais tout le monde sait qu’il existe des chaînes qui fonctionnent au profit de certaines parties. Et c’est quelque chose que tout le monde sait. Ce n’est une surprise pour personne. »
Enfin, il a souligné que « la conférence de presse devait présenter les résultats du ministère de Mohamed Abbou. Et la chose la plus dangereuse qui ait été dite, selon moi, était liée à la transaction d’armes fournies au ministère de l’Intérieur; qui ne sont pas conformes aux standards internationaux ».